mercredi 12 juin 2013

L'affiche rouge algérienne... Ou les algériens dans la Résistance française en métropole, notamment dans les FTP.

Article paru dans El Watan en 2005 sur ce qui fut appelé le groupe kabyle (mais qui venait de l'ensemble de l'Algérie) mais aussi sur les positions courageuse de Messali Hadj et de ce qui se passait à la Mosquée de Paris. Une part de notre histoire que l'on connait trop peu.

Les FTP algériens et le sauvetage d'enfants juifs

Dans Une résistance oubliée, la Mosquée de Paris, un film de 29 minutes réalisé pour l'émission « Racines de France 3 » en 1991, Derri Berkani restitue l'épisode associant la Mosquée de Paris au sauvetage de juifs, notamment des enfants.

Le concept de l'émission de France 3 était de faire coïncider l'histoire de l'immigration avec des moments d'histoire de France. « A l'origine, je voulais faire un film sur la résistance des Francs-Tireurs et Partisans algériens, qu'on appelait "groupe kabyle", la commande venait de l'ORTF, c'était en 1974. Le film ne s'est pas fait. » L'opportunité en est donnée à Derri Berkani en 1991 par France 3. 

Les FTP algériens étaient désignés sous le vocable de « groupe kabyle » par facilité de langage en usage chez les FTP qui utilisaient les groupes de langues, pour permettre une sécurité de transmission des consignes. L'immigration algérienne de Paris, à l'époque, était le fait d'hommes jeunes, seuls, d'origine rurale, essentiellement de Kabylie. Ils étaient aux deux tiers analphabètes, ils vivaient dans la misère, mais par le travail ils avaient intégré un autre univers, celui du monde ouvrier, du prolétariat.
Ils avaient acquis une conscience prolétarienne dans les usines où ils travaillaient. Ils étaient tous syndiqués, et ils participaient à toutes les luttes ouvrières, aux grèves... Une fois la guerre venue, ils se sont engagés dans les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), nous précise Derri Berkani. Mohamed Lakhdar, qui avait rejoint les jeunesses communistes à 20 ans, était l'un d'entre eux. Il s'était engagé dans l'action clandestine en 1940 et était un des fondateurs, en 1942, des FTP. Il était originaire de Tiaret. Il a été fusillé dans la nuit du 31 janvier 1943. Derri Berkani relève que la démarche de la Mosquée de Paris et de son recteur Si Kaddour Benghabrit obéissait à des principes religieux, mais les FTP algériens, qui ont amené des juifs pour les mettre à l'abri, étaient des laïcs, des ouvriers. Leurs motivations n'étaient pas religieuses, elles ont concordé avec celles des dirigeants de la Mosquée.

jeudi 6 juin 2013

De quoi l'idélogie de ceux qui ont tué Clément Méric est-elle le nom ?


La rencontre de l'association Bernard De La Sala s'est déroulée le vendredi 9 mars à Villers-Saint-Paul (60).

Son thème était : "Eclairer la malfaisance de l'extrême droite, de ceux qui en sont les adeptes et qui ont plongé l'Europe dans l'abîme des années 1930 : le nazisme puis collaboration vichyste. Le Front national, aujourd'hui, s'incruste à nouveau en s'appuyant sur les conséquences de la crise et en apparaissant comme étant le défenseur des victimes de la crise.

Il faut donc bien connaître la réalité de ces mouvements de la droite extrême et finalement fasciste, de la façon dont ils s'introduisent dans les peuples pour promouvoir les idées de haine envers les juifs, les communistes, pour propager le racisme etc. En réalité, ils sont une force utile pour le capital en crise. Aujourd'hui le Front national tente de pénétrer l'entreprise, cela doit retenir toute notre attention et notamment le mouvement syndical."

mercredi 5 juin 2013

Une interview de Sadek Hadjeres... Passionnante et nécessaire.

La maire d'Aix en Provence en remet une couche : Pas d'hommages pour les tueurs qui ont rendu tout évolution pacifique impossible.

Du Touvet (Isère) à Aix-en-Provence : non à de nouveaux éloges de l’OAS !

Au moment où s’ouvraient les négociations d’Evian pour mettre fin à la guerre d’Algérie, deux activistes, Albert Dovecar et Claude Piegts, membres des sinistres commandos delta de l’OAS, participaient à l’assassinat de Roger Gavoury, commissaire central d’Alger, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1961. Condamnés à mort, Dovecar et Piegts ont été exécutés le 7 juin 1962.

C’est précisément le 7 juin 2013 que le Collectif aixois des rapatriés – le CAR –, a choisi pour inaugurer à Aix-en-Provence un monument, de même nature que ceux de Nice, Toulon, Perpignan et Marignane, érigés à la gloire de tels assassins. La stèle sera installée dans la cour de la Maison du maréchal Alphonse Juin, propriété de la ville d’Aix, devenue véritable casemate de la « nostalgérie ». L’actuelle équipe municipale en a confié la gestion au CAR qu’elle subventionne abondamment. Coutumier des éloges de la colonisation et de l’OAS, le président du collectif, René Andrès, lance un appel pour l’inauguration d’un espace « appelé à devenir le haut lieu de la mémoire, et de la conservation, de la vérité du peuple Pied-Noir et Harkis ».