mercredi 27 juin 2012

Tranquille... Tout est dans la voix...





La publicité est-elle une atteinte à notre liberté de penser et d'expression ?

Je reprends ici une tribune de chercheurs et chercheuses en neuroscience qui est parue dans Le Monde, le 26 juin, à propos du procès des déboulonneurs. La question juridique est simple : est-ce qu'interdire la publicité ou en saborder les procédés est une atteinte à la liberté d'expression ?
Question cruciale où la science arrive de plus en plus à démonter la fabrique du consentement...

 

 

 

 

 

 

 




 

Procès des Déboulonneurs de pub : et la liberté de (non) réception ?

"Il serait inique que des barbouilleurs animés par un esprit civique de dépollution des images soient poursuivis et condamnés, alors que tant d'ignominies dues à la recherche du profit maximum sont tolérées." Edgar Morin.

Le 3 avril, huit personnes du collectif "les Déboulonneurs" comparaissaient à la chambre d'appel correctionnelle de Paris pour avoir barbouillé des panneaux publicitaires. Lors du procès, le réquisitoire du procureur a largement reposé sur l'argument d'une atteinte à la liberté d'expression des annonceurs. Le jugement devant être rendu mardi 26 juin, il nous est apparu urgent de rappeler les éléments montrant que la publicité, par ses mécanismes mêmes, porte atteinte à certaines libertés de l'individu et qu'elle peut avoir des effets nocifs sur la société en termes de santé publique (surcharge cognitive, stress, obésité...).
Les sciences cognitives et sociales (neurosciences, psychologie et sociologie notamment), disciplines dont nous relevons, tendent à montrer que la publicité biaise nos comportements les plus automatiques, y compris de façon inconsciente. Et si l'émergence des techniques d'exploration du cerveau nous permettent de mieux comprendre ces mécanismes, nous voulons montrer ici que ces nouvelles connaissances et leur appropriation par le domaine publicitaire (en particulier via le neuromarketing) requièrent un débat le plus large possible sur la présence de la publicité dans l'espace public.

INFLUENCE DE LA PUBLICITÉ SUR NOTRE COMPORTEMENT ET NOTRE CERVEAU

Rappelons tout d'abord l'origine historique de la publicité. Le premier grand saut technique s'opère au début du XXe siècle, en passant d'une simple répétition mécanique du message à une méthodologie élaborée de persuasion des masses. L'un des principaux pionniers de cette "manufacture du consentement" s'appelle Edward Bernays et n'est autre que le neveu de Freud. Il décide d'utiliser les découvertes de la psychanalyse pour parvenir à une "manipulation consciente, intelligente des opinions et des habitudes" par des "chefs invisibles" (The Century of the Self, 2002). L'exemple le plus frappant de cette nouvelle démarche publicitaire est la diffusion dans la presse de photos de jeunes femmes belles, modernes et indépendantes, fumant des cigarettes appelées "torches de la liberté". En incitant les femmes à fumer à une époque où ce comportement était réprouvé, Bernays se vanta d'avoir doublé la taille du marché potentiel de l'industrie du tabac !

Grâce à l'imagerie cérébrale, les neuroscientifiques ont récemment commencé à s'intéresser à l'effet de l'image de marque d'un produit sur nos cerveaux. Dans ce contexte, on se focalise sur le système de récompense, un ensemble de régions du cerveau évolutionnairement très ancien. Ce système fait interagir émotions et prises de décision de telle sorte que ces dernières échappent à la rationalité pure.Il se révèle aussi très sensible à certains signaux de notre environnement qui peuvent influencer nos comportements même quand ils ne sont pas perçus consciemment (ce dont on peut s'assurer en laboratoire).

A partir de ces connaissances, une équipe de chercheurs américains a comparé l'activité cérébrale du système de récompense chez des individus invités à goûter deux marques de sodas. Lorsque le test se fait en aveugle, les deux marques de boissons sont autant appréciées l'une que l'autre et activent le système de récompense de façon équivalente. Par contre, lorsque les étiquettes sont rendues visibles, l'un des deux sodas active soudainement beaucoup plus le système de récompense et est préféré par la majorité. Cette étude fut la première à montrer par la mesure de l'activité cérébrale comment l'image de marque construite par la publicité peut biaiser les préférences des consommateurs.

jeudi 21 juin 2012

Conférence nationale du PCF : discours de Pierre Laurent et présence dans les médias.



FG bobo, FN prolo : la nouvelle rengaine.

Analyses à charge satisfaites, déni de succès pour le Front de gauche, assignation des classes populaires au FN.

LE VOTE FN.

Le géographe Christophe Guilluy dans Slate.fr (27/04) décrit depuis dix ans la précarisation d’une France périphérique majoritaire, confrontée à la brutalité de la mondialisation et très préoccupée par les questions d’immigration.
Voici son analyse sur le vote FN, les classes populaires et la gauche. « Ce qui a explosé, c’est que les catégories qu’on croyait être des classes moyennes ne le sont plus. Il s’agit plutôt d’une population qui a pris en pleine gueule la mondialisation, mais concrètement. C’est-à-dire avec une déflation salariale, la précarisation sociale, la paupérisation et la fin de l’ascension sociale pour les enfants, d’où le vote des jeunes prolétaires pour Marine Le Pen. La gauche pense que si les gens votent FN, c’est parce qu’ils sont vraiment cons. C’est une condescendance que j’ai souvent trouvée en discutant avec le PS.
Pourtant au XXIe siècle, qui est le siècle de l'accélération de la mondialisation et de l’émergence des sociétés multiculturelles, on ne peut plus aborder la question sociale sans évoquer la question identitaire. Les gens vont voter pour Hollande par rejet de Sarkozy. Et l’ouvrier de base a compris qu’Hollande n’allait pas changer sa vie, ça ne sera pas vraiment un vote d’adhésion. » Sylvain Crépon, sociologue (La Croix 24/04) note « Le FN recrute toujours dans l’électorat qui vit la précarité ou qui a peur de la vivre, notamment dans les zones industriellement sinistrées. on voit le FN à plus de 40 % dans certains villages. Il s’agit d’un électorat ouvrier qui a souvent été chassé des villes ou de la proche périphérie par les prix de l’immobilier. À l’inverse, dans les villes, même les quartiers populaires sont majoritairement composés de classes moyennes. » Béatrice Gibelin,  géographe, remarque (Libération 26/04) « Marine Le Pen obtient plus de 20% dans 43 départements contre 25 en 2002. Doit-on encore qualifier ce vote de protestataire ou de colère quand il est ancré sur les mêmes territoires depuis quinze ans voire plus ? Les difficultés économiques et la crainte du chômage, pour soi-même ou ses enfants, dans des zones où le marché de l’emploi est étroit, sont un contexte favorable pour que les discours tenus par Marine Le Pen trouvent un écho. Enfin, le retrait de l’État pour raison de restrictions budgétaires met en péril les services publics. En d’autres termes, dans ces campagnes périurbaines se développe là aussi le sentiment d’abandon. C’est ce même sentiment de menace et d’abandon que l’on retrouve dans le vote d’extrême droite de nombreux pays européens. La défense de la Nation et de ses valeurs fait alors de l’étranger, surtout s’il est musulman, une menace interne et un bouc émissaire. »

mardi 19 juin 2012

A l'instar du printemps d'érables au Quebec, cela sent le printemps des jujubiers à Tiaret (et ailleurs)...

Certains pensent que l'Algérie, c'est un pays bloqué. Que le fameux Printemps arabe ne l'a pas touché.
Je suis de ceux qui pensent le contraire : que cela soit le mouvement berbère, la grande crise sociale de la fin des années 80, ce que visait la terreur islamiste des années 90, etc... Tous ces exemples montrent bien que les revendications, les tensions et les aspiration qui ont triomphé à Tunis ou au Caire n'ont pas fleuri en un printemps. Qu'on a oublié de regarder l'histoire longue de cette région.
Ce que l'on voit ailleurs : un mouvement social qui existe bel et bien, assis tant sur des revendications des travailleurs que sur des revendications sociales liés au logement, etc. C'est un pays qui évolue, où des choses se font mais où les besoins sont tellement importants que cela ne se fait pas assez vite. Je ne nie pas la corruption, le rôle de l'armée, etc... Mais si on s'arrête qu'à ça, je crains fort que l'on passe à côté d'un évènement historique majeur en ce début de siècle. S'arrêter à la question des visas, des haraga et autres est totalement con.
Bref, un pays dont la vie politique est plus riche que ce que l'on veut retenir en France car c'est un pays où la répartition des richesses est très mal faite (en cela, je pense que l'Algérie ressemble beaucoup au Brésil d'il y a quelque années par exemple).

CN du PCF : le rapport de Pierre Laurent.

Nous sommes réunis pour une session exceptionnelle du Conseil national, convoqué au lendemain même des élections législatives. Cette réunion, nous l’avions prévue au sortir de la longue séquence électorale qui a rythmé la vie politique du pays. Elle sera brève, comme vous le savez, et doit être efficace. Mon introduction sera donc centrée sur ce que nous avons à décider.

Pourquoi cette réunion ? Pour des raisons politiques et démocratiques. Nous devons sans tarder prendre la mesure de la nouvelle situation politique et des responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des décisions importantes et immédiates à prendre sur notre positionnement dans la nouvelle majorité, sur la participation gouvernementale et sur les nouvelles initiatives politiques que nous devons impulser. Nous voulons les prendre en consultant les communistes. C’est pour cela que nous entamons ce matin un processus qui se conclura mercredi après-midi par le vote de notre Conférence nationale le 20 juin à la Mutualité. Avant cela, les décisions du CN seront suivies d’assemblées générales et de votes dans toute la France.

Pourquoi ces premières décisions ne peuvent tarder ? Tout simplement parce que des questions politiques nous sont immédiatement posées. Un deuxième gouvernement Ayrault va être formé au cours de la semaine.Nous avons un choix à faire, maintenant qu’est connu l’ensemble du paysage politique. Nous avons contribué aux victoires de la gauche et nous sommes un parti qui a vocation à gouverner. Nous avions annoncé ce choix et il est attendu dans le pays. Nous devons nous en expliquer.

Au-delà de cette question, c’est notre positionnement dans la nouvelle majorité qui doit être tout de suite explicité. Les événements vont se précipiter : Sommet européen les 28 et 29 juin, discours de politique générale devant le Parlement les 3 et 4 juillet prochains puis session parlementaire tout juillet, conférence sociale à la mi-juillet, programmation budgétaire 2013-2016... sans parler du débat qui fait déjà rage dans le pays et que Le Monde résumait il y a quelques jours par ce titre « Et maintenant, quelle rigueur prépare la gauche ? » Nous ne pouvons pas rester spectateurs d’événements politiques qui vont s’accélérer. Nos prises de position doivent être lisibles, nos décisions d’action rapides.

Mon introduction est donc en quelque sorte un exposé des motifs des décisions que nous suggérons de soumettre aux communistes. Ces décisions seront résumées dans un court texte qui servira de bulletin de vote pour les communistes.

J’insiste sur l’objet de ces décisions. Nous n’allons pas en trois jours tirer le bilan détaillé de quasiment une année de campagne, ni trancher à la va-vite toutes les questions nouvelles qui se posent à nous. Notre conseil national ébauchera cette réflexion, mais son objet est vraiment de formuler des propositions de décisions immédiatement nécessaires pour permettre aux communistes de s’exprimer clairement.

Au delà, nos analyses devront s’approfondir, nos discussions se poursuivre. Nous avons besoin d’un important travail d’analyses sur les caractéristiques de la nouvelle situation politique ; les évolutions de la crise ; la nature des rapports de forces politiques issus du premier semestre 2012 ; les conséquences durables de la présidentialisation ; les leçons et les acquis de toutes les campagnes menées ; les enseignements et inflexions qu’il convient d’en tirer pour continuer à conduire vers de nouveaux progrès la démarche engagée avec le Front de gauche. Ce travail collectif nous mènera jusqu’au prochain congrès statutaire. Je vous propose que le Conseil national convoque d’ores et déjà ce congrès pour les 1er, 2, 3 février ou les 8, 9, 10 février 2013. Un nouveau Conseil national pourrait en fixer l’ordre du jour précis et en lancer le processus de préparation à la rentrée de septembre. J’en viens aux questions immédiates et je commence par soumettre quelques premières réflexions sur les conditions dans lesquelles nous allons désormais agir.

« Printemps érable » dans les universités québécoises : cent jours de lutte.

En dépit des manœuvres de division et de diversion, des intimidations et de la répression, la plus grande manifestation étudiante qu’ait connue le Québec rentre dans sa 14e semaine de grève. Analyse

Après les 250 000 manifestants dans les rues de Montréal le 22 mars, le mouvement tend à s’intensifier avec la présence de plus de 300 000 étudiants, lycéens de CEGEP, professeurs et travailleurs dans les rues de Montréal le 22 avril dernier. Ils étaient sans doute autant ce 22 mai pour fêter le centième jour d’une grève qui ébranle le gouvernement libéral de la province. Depuis deux semaines, chaque soir, les étudiants grévistes de Montréal entament une manifestation dans les rues de la cité québécoise avec comme mot d’ordre : « Tous les soirs jusqu’à la victoire ! ». L’objectif du mouvement est d’obtenir le retrait du projet du gouvernement provincial d’augmenter les frais de scolarité de 1 625 $ sur cinq ans, soit 75 %. Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, le système universitaire public québécois est un de ceux où les frais de scolarité les plus faibles du Canada et même d’Amérique du nord, en dépit d’une hausse de 50 % depuis 2007. Une année d’études coûte en moyenne 2 000 $ au Québec, contre 4 800 $ en Colombie-Britannique, 5 600 $ en Alberta et 6 640 $ dans la province voisine d’Ontario.

Charest essaie de venir à bout du mouvement
Face à cette mobilisation inédite, le gouvernement libéral de Jean Charest a eu recours à toutes les méthodes pour venir à bout du mouvement. Rappelons tout d’abord deux choses. Premièrement, que si le «Parti libéral» est perçu comme un parti de droite néo-libéral au Québec, il est à l’échelle du Canada un parti... de "gauche", l’équivalent du Parti démocrate américain. Cela souligne le décalage entre la vie politique canadienne et celle québécoise, cette dernière plus à gauche, bien que polarisée avant tout par la question de l’indépendance, brouillant la ligne de fracture traditionnelle gauche-droite. Deuxièmement, Jean Charest est un récidiviste. En 2005, il avait déjà dû reculé après avoir proposé un projet analogue qui avait entraîné plus de 200 000 étudiants dans les rues de Montréal. Reculé pour mieux sauter puisque une première hausse des frais de scolarité avait été entérinée en 2007.

Algérie : élections et après ?

Analyse de Patrick Margaté, responsable Monde arabe des Relations internationales du PCF, sur les élections législatives en Algérie.

Les résultats des élections législatives en Algérie ont suscité de nombreux commentaires, soulignant le recul de l’abstention, les progrès en sièges du FLN, l’échec des partis islamistes, et la présence de 30% de députées femmes.

De fait, les partis qui forment le pouvoir, le FLN et le RND, sont les vainqueurs de ces élections avec au total 291 sièges sur 462 à l’Assemblée nationale, le FLN s’en voyant attribué 221 à lui tout seul. L’Alliance de l’Algérie verte, islamiste, ne recueillant que 47 sièges, est bien loin de ses objectifs. Le FFS, de retour sur la scène électorale, n’en comptabilise que 21, le RCD, ayant pour sa part appelé au Boycott. Plus de 160 recours ont été déposés pour fraude à l’issue du scrutin.

Du côté des réactions internationales, il faut noter celles d’Hillary Clinton, de l’UE, de la France, de la Russie, toutes se félicitant du bon déroulement du scrutin et de la nouvelle place donnée aux femmes à l’Assemblée.

Quant au pouvoir, il dit voir sa légitimité renforcée et qu’il peut ainsi poursuivre sa politique de réformes. Se limiter à cette présentation des résultats permet elle d’appréhender la réalité politique de ce pays, les attentes de la population et la nature des questions posées ? Non, certainement pas. Au contraire, cette présentation masque ce qui est au cœur du malaise algérien. En effet, force est de constater, que le mal dont souffre l’Algérie depuis des décennies est toujours vivace : la crise de confiance du peuple vis-à-vis du pouvoir et l’absence de forces progressistes susceptibles d’ouvrir une alternative démocratique.

Législatives en Algérie : analyse du PARTI ALGERIEN POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME (PADS)

Après la proclamation des résultats des élections législatives du 10 mai

Se mobiliser, s'organiser et s'unir : -pour les revendications sociales et politiques des travailleurs -pour contrer les plans impérialistes

es résultats définitifs des élections législatives du 10 mai proclamés par le Conseil Constitutionnel traduisent un divorce flagrant entre le régime et les aspirations sociales et politiques de l'écrasante majorité des citoyens. Le taux de participation officiellement proclamé a à peine dépassé les 43%. C'est un taux évidemment très bas même si on ne tient pas compte des manipula­tions traditionnellement opérées par les autorités pour masquer l'ampleur de la désaffection populaire et favoriser les partis du gouvernement aux dépens d'autres. Le taux des suffrages exprimés, 35,2%,  est encore plus bas si l'on prend en compte les 1,7 millions de bulletins nuls. En livrant ces chiffres, le régime reconnaît qu'il est nettement rejeté par 2 citoyens sur 3. Le décalage entre les gouvernants et les citoyens est en fait plus criant quand on sait que d'innombrables électeurs ont choisi d'exprimer leur rejet de la coalition présidentielle et des partis qui se camouflent sous l'Islam en votant "au hasard" pour un des partis parmi les dizaines de faux partis créés à la hâte par le pouvoir ces deux derniers mois.

Les deux principaux partis de la coalition présiden­tielle -Front de Libération Nationale et Rassemblement National Démocratique - n'ont obte­nu ensemble que 1 million 848 000 voix sur un total de 9 millions 340 000 votants, soit 19, 7% de ces votants. Rapporté au nombre d'électeurs inscrits ( 21,6 millions) ce taux n'est que de 8,5%. Un citoyen seulement sur douze les soutient ! Mais grâce à la mise en place par les autorités d'un injuste système de report des voix obtenues par les listes qui n'ont pas atteint le seuil de 5%, un système de truquage "scientifique" qui présente à l'envers le poids réel des partis dirigeants dans l'APN, le FLN se voit attribuer à lui seul 221 sièges au sein de cette assemblée. Ainsi, malgré sa faible représentativité le duo FLN-RND s'adjuge 291 sièges sur les 462 "mis en jeu", soit 63% du total des députés!

Les divers partis agréés ( "Algérie verte", "Addala", "Front du Changement") qui font de l'Islam un paravent idéologique pour tromper les travailleurs sortent défaits. Ils ont ramassé ensemble moins de 882 000 voix, soit 9,4% des suffrages exprimés. Ils crient à la fraude parce que les "pronostics" de l'ambassade US n'ont pas été confirmés. Le fait que les rêves de conquête du pouvoir de ces partis soient déçus reflète l'aspiration de larges secteurs absten­tionnistes à ne pas confier le pays aux forces les plus réactionnaires ni à ouvrir la voie à des interventions extérieures dans la foulée du prétendu "printemps arabe" et de la "vague verte". Il ne faut cependant pas en tirer la conclusion fausse que les franges ultra réactionnaires de la bourgeoisie et de la petite-bour­geoisie qui utilisent l'Islam pour tromper le peuple ont perdu toute influence. Le gros de leurs troupes agit dans la clandestinité et a appelé au boycott. Leur influence persistante ne doit pas être sous-estimée. A preuve le régime a fait des concessions à leur idéolo­gie rétrograde dans les amendements qu'il a introduits l'an dernier dans les lois sur les partis, les associations et l'information.

jeudi 14 juin 2012

Le Front National et l'honnêteté ça fait deux.

Je reproduis ici ce précieux travail de Nicolas Maury sur le passé judiciaire de certains militants frontistes. C'est à ce demander si il n'y a pas une illustration de chaque chapitre du Code pénal.

Un autre article illustre bien ce que vote le Front National quand il est à l'Assemblée nationale : impôt sur les grande fortune, sur le capital, etc... toujours contre.

Le Front National 1992-1996, condamné pour avoir vendu une investiture

Le Front National 2002, condamné pour avoir utilisé de manière dévalorisante l’image d’une personne.

Le Front National 2002, condamné pour avoir utilisé sur son site les clichés protégés de l’AFP.

Le Front National 2008, condamné pour avoir utilisé sans autorisation, en la détournant, la célèbre photo du « Che au béret et à l’étoile ».

Le Front National 2007-2009, condamné à rembourser plus de 6,3 millions d’euros de dettes majorées de près de 600 000 euros d’intérêts à Fernand Le Rachinel.

Le Front National 2009, condamné à détruire ses tracts.

Le Front National 2010, condamné à retirer ses affiches litigieuses.

1995, trois colleurs d’affiches du Front National ont été condamnés pour le meurtre d’Ibrahim Ali-Abdallah.

2004, un membre du Front National dont l’identité n’a pas été révélée a été mis en examen et écroué pour la profanation de 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim.

2007, un membre du Front National dont l’identité n’a pas été révélée a été mis en examen pour l’assassinat de Karim Zaiter, un pilote de quad, la veille de Noël, puis incarcéré. Il affirme avoir tiré au hasard sur un des engins qui tournaient sur le square sans vouloir tuer.

vendredi 1 juin 2012

Un peu de douceur... Mais moins.

Un peu de douceur...

Législatives : Poursuivre la dynamique de la présidentielle.

Le PCF a fixé les ambitions qu’il entend y porter avec ses partenaires du Front de gauche. À un mois du premier tour, la campagne sera courte, mais l’élection est d’importance aux yeux des communistes dont l’objectif est de continuer «  à faire gagner la gauche en garantissant la réussite du changement  », selon les mots de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, tout en continuant de battre en brèche les idées de la droite et de l’extrême droite.

On va leur faire un dessin... spécial... par CN-PCF

La candidature de Jean-Luc Mélenchon dans le Pas-de-Calais sera l’un des éléments de ce combat mené sur l’ensemble du territoire pour empêcher l’entrée à l’Assemblée nationale de l’extrême droite. À cet égard, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF chargé d’introduire le débat, a fait état des discussions en cours avec le PS et EE-LV, «  à propos d’une quarantaine de circonscriptions où le risque est réel d’une élimination de la gauche au premier tour  ». «  Nous nous sommes sentis bien seuls dans ce combat, a-t-il rappelé. C’est pourquoi, en faisant respecter la place de chaque formation, nous sommes prêts bien évidemment à prendre toutes nos responsabilités.  » L’enjeu de ces élections, selon le PCF, est ainsi de faire «  réussir la gauche  » à tous les niveaux. «  Sans le Front de gauche, sans les 4 millions de suffrages obtenus par notre candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans notre engagement clair et déterminé entre les deux tours, nous serions aujourd’hui à attendre la composition du premier gouvernement du second quinquennat de Nicolas Sarkozy  », a souligné Olivier Dartigolles.