mercredi 29 mai 2013

Comédie du Livre sur l'Algérie : J'ai ma petite idée pour mon programme...














Pour voir le programme complet des deux jours de rencontre autour de la littérature du Maghreb en général et de l'Algérie en particulier, vous pouvez vous reporter au site de la Comédie du Livre.

Le samedi 8 juin, je ne vais pas rater cette table ronde :
13h00 - 14h30

Table ronde: le Maghreb au croisement des héritages

Comprendre un Maghreb pluriel, fruit d’héritages complexes et d’une histoire bien différente des Histoires officielles.

Parmi les très nombreux événements organisés dans le cadre de la Comédie du livre de Montpellier, consacrée cette année à l'Algérie,

participent : Pierre Daum, auteur de Ni valise, ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance (Actes Sud 2012). Voir le site Leïla Sebbar, Colette Fellous, et Janine Gdalia.

Lieu: Centre Rabelais, 27 Boulevard Sarrail  34000 Montpellier.

Entrée gratuite.


Dimanche 9 juin à 14h30 - Salle Pétrarque : c'est un débat organisé par les amis de la mémoire pédagogique sur le livre de Jacques Fernandez "Fiction et Histoire, à propos de l'ouvrage Algérie - 1830 - 1962" (cliquez sur l'image pour plus d'info).



15 juin - Montpellier - Domaine de Grammont : Fête départementale du PCF de l'Hérault (entrée 5€ / 1€ pour les moins de 25 ans).

Tout le programme en cliquant sur l'image.

vendredi 24 mai 2013

Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l'histoire!

Ce texte est une contribution d'une camarade du PCF, élue à Lyon, Nawel BAB-HAMED.
C'est une contribution lors de l'université d'été de notre parti de 2011. vous pouvez aussi consulter un de ses autres textes "un parfum de jasmin " qui date aussi de 2011.

Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l'histoire !

Liberté, c’est le mot qui a mis à l’unisson les ramages populaires des pays arabes. Liberté politique ? Liberté de conscience ? Liberté de pensée ? Liberté individuelle ? Liberté collective? Cette réflexion continue à faire couler de l’encre, de la salive et du sang.

Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à  se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent.

Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo-colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs  (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans  l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué  par la dictature et un capitalisme marqué par les  profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux.  Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane.

Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est-elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico-musulmans pour la disqualifier ? S'agit-il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut-il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc.

mardi 21 mai 2013

La réindustrialisation du XXIème siècle : frabs-labs, imprimante 3D et partage des savoirs.

Qui a dit que les longs weekends ruinent l'économie ??? Pas moi car hier, en écoutant  sur France-Inter l'émission "Service public" sur les imprimantes 3D et les frabs-labs j'ai pris conscience que la réflexion politique au sein de mon parti, le PCF, est quand même sacrément en avance (voir le texte de mon camarade Yann Le Pollotec) et en plus, cela m'a pas réconcilier avec tous les experts  médiatiques qui travaillent contre l'excellence de la recherche Française...

Voici le texte (datant de novembre 2011) soumis au dernier congrès du PCF par mon camarade. Vous pouvez trouver un complément du même auteur dans la revue théorique du PCF " La revue du Projet" d'avril 2013.

Connectons nous à toutes celles et ceux qui veulent partager les savoirs et les savoir-faire : Ils et elles ont comme nous l’ambition de changer le monde..


Notre Parti développe à l’échelle macro une vision pertinente du monde et des propositions qui, pour une part, recueillent déjà l’assentiment d’une majorité de la société française, d’après les enquêtes d’opinion. Mais dès que nous passons à l’échelle micro, à l’échelle du quotidien et de la « transformation sociale pratique », nous avons du mal à chevaucher les contradictions inhérentes à cette échelle.

En restant limités, trop souvent, à des postures de principe, certes justes, mais désincarnées et sans prise sur le monde réel, nous donnons malgré nous l’impression de renvoyer la visée communiste à une espérance millénariste. Or nos concitoyens vivent ici et maintenant avec leurs souffrances, leurs besoins immédiats en emploi, logement, salaire, retraite, études des enfants, accès aux soins… et leurs propres contradictions…Ils sont de plus conscients de n’avoir qu’une vie.

Si nous voulons devenir une force politique incontournable dans la France du XXIe siècle, il faut établir une connexion forte entre notre vision humaniste du monde, nos propositions politiques à l’échelle macro et la vie concrète de chacun à l’échelle micro. Établir cette connexion passe évidement par l’intervention des communistes dans les luttes, dans le développement du mouvement populaire et sa dimension de « démocratie participative », mais cela ne suffira pas si nous ne sommes pas capables de nous appuyer sur le nouveau qui est en train de naître des contradictions et des convulsions de la crise du système de domination capitaliste.

Ainsi, comme communistes nous sommes porteurs de l’espérance d’une société où l’être humain s’émancipe des aliénations engendrées par le travail salarié, la division du travail, et le consumérisme. Une société où le producteur ne soit plus dépossédé de la richesse qu’il produit. Mais lorsqu’il s’agit de passer aux travaux pratiques nous en restons trop souvent au stade de la dénonciation des ravages du capitalisme et de sa variante productiviste. En rester à la dénonciation encourage, à notre corps défendant, l’idée que changer la société est impossible et que, seule la recherche individuelle ou via des réseaux communautaires, d’une place dans la société telle qu’elle est, reste possible. Nous demeurons trop focalisés ce qu’il y a de mort dans notre société et pas assez sur le vif, pas assez sur ce qui émerge de radicalement nouveau.

samedi 18 mai 2013

Laisse aller ... C'est Reinnette l'Oranaise.

REINETTE l'Oranaise est née en 1915. Reinette l'Oranaise est une dame de la musique classique algérienne.
Reinette Sultana Daoud est née à Tiaret. Son père est un rabbin d' origine marocaine et dans sa famille , qui a reçu la citoyenneté française accordée aux Juifs algériens par le décret Crémieux (1870), on parle arabe depuis des lustres.
A l'âge de deux ans , une variole mal guérie la laisse aveugle. A l'école des aveugles d'Alger, Reinette l'Oranaise apprend le braille et... le cannage des chaises , mais sa mère n'a pas toléré qu' elle continue à faire ce travail qui lui abîmait les doigts: elle a voulu pour elle plus de gaîté et a demandé à Saoud l'Oranais de l'initier à la musique arabo- andalouse.
Du haut de ses treize ans, Reinette l'Oranaise passe donc sa première audition . L'essai est concluant puisque le maître décrète "qu'on pourra en faire quelque chose '' et la prend en pension chez lui . Il en sort quelque temps plus tard un 78 tours , que plus tard Reinette ose à peine écouter "à cause des fautes de diction''.

Intégrée très vite à l' orchestre du maestro , elle en profite pour mémoriser les musiques et les paroles de centaines de chants. C'est aussi dans le Darb, vieux quartier juif d'Oran , qu'elle se familiarise avec les instruments de musique . Après la darbouka, Reinette l'Oranaise s'initie à la mandoline puis au oud ( luth arabe) qu'elle affectionne particulièrement.

En 1938, le maître Saoud Médioni émigre en France pour monter un café musical à Paris . Reinette l'Oranaise, qui l'adorait sans le lui avoir jamais montré le rejoint dare -dare, mais elle est gentiment éconduite avec ces belles paroles'. '' Mademoiselle , vous avez plus besoin de moi ''.

Ce seront les derniers mots qu'elle entendra du maître vénéré qui mourra peu de temps après en déportation . Dans les années 40, Reinette quitte son Oranie natale pour Alger où à l'âge de 26 ans elle débute une carrière passionnante. Reinette l'Oranaise anime à radio - Alger deux soirées hebdomadaires et devient assez vite la chanteuse incontournable des fastueuses soirées altérasses.

Accompagnée des meilleurs musiciens comme Mustapha Skandrani ( piano ), Alilou (darbouka), Abdelghani ( violon ) elle chante avec les plus grandes voix de la chanson populaire et classique du Maghreb : Fadela dziria, Meriem Fekkaï, Alice Fitoussi, Zohra El -Fassia, Abdelkrim Dali , Dahmane Benachour.

Reinette l'Oranaise a même accompagné le maître du Chaâbi , Hadj M'Hamed El-Anka . Reinette exerce son art dans les nombreuses fêtes juives et musulmanes , mariages , circoncisions, anniversaires . Comme séfarade elle a même été admise à chanter dans un orchestre d ' hommes . Son nouveau maître de chant Abderrahmane Belhocine lui donne des cours d'arabe littéraire et lui fait travailler sa diction sans relâche.

Et puis le temps passe et avec lui les belles années faites de succès et de Cites. Durant la Guerre de Libération nationale , Reinette l'Oranaise quitte, la mort dans l 'âme, sa terre natale et sa chaleur pour se replier dans la grisaille parisienne.

Commence alors une longue période de repli médiatique et de solitude . En 1985, Reinette l'Oranaise a 70 ans et ne songe plus qu'à cultiver ses souvenirs. Il faut toute la ténacité d'un animateur de Radio-Beur à Paris pour la convaincre de remonter sur scène . elle vit (en 1995) en banlieue parisienne, aux côtés de son mari, Georges Layani, un percussionniste.Elle est alors couronnée par l'Académie Charles-Cros et est reconnue par les Algériens de la tradition du style houzi. Devenue une légende de la chanson judéo-arabe, sa voix s'éteint à Paris, le 17 novembre 1998 à l'âge de 83 ans. Son corps est inhumé au cimetière israélite de Pantin.







jeudi 16 mai 2013

L'Algérie qui lutte : fin de trois jours de grève dans le secteur de la santé qui furent très suivis... Et qui s'inscrivent dans de nombreux mouvements sociaux.

Je reproduis ici un article du journal "Le Soir d'Algérie"  sur la fin de cette action.
j'y ajoute quelques liens pour illustrer le mouvement des chômeurs (depuis mars 2013), les actions dans l'éducation, etc...


Santé : fin de la grève.


Troisième et dernier jour de la grève à laquelle avait appelé l’Intersyndicale de la santé. Les paramédicaux et les corps communs bouclaient, quant à eux, leur troisième semaine de protestation. Les syndicats à l’origine du débrayage n’ont été destinataires d’aucune offre de dialogue. Les grévistes sont menacés de sanctions.


Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le chaos régnait toujours hier dans les structures de santé. Les praticiens, spécialistes et psychologues observaient le dernier jour de la grève de trois jours à laquelle avait appelé l’Intersyndicale de la santé regroupant le SNPSP, le SNPSSP, le Snapsy et le syndicat des enseignants en paramédical. Signe d’une tension perceptible dans les établissements de santé, des médecins ont été la cible de parents de malades excédés. Même avec l’arrêt de ce mouvement qui pourrait d’ailleurs reprendre très vite, la situation dans les structures de santé risque de ne pas s’améliorer puisque les corps communs et les paramédicaux poursuivent leur mouvement de grève illimitée entamée il y a déjà trois semaines. Aucun signe de détente, cependant. La tutelle n’a toujours fait aucune offre de dialogue aux différents syndicats du secteur. Pire encore, le département de Ziari minimise l’ampleur de la grève, affirmant que le taux de suivi était «marginal». Dans le dernier communiqué rendu public par le ministère de la Santé, le ton est loin d’être conciliant puisque les grévistes sont tout simplement qualifiés d’«extrémistes» et d’«irresponsables ». Dans ledit communiqué, le ministère de la Santé confirme avoir donné des «instructions fermes» aux responsables des établissements publics de santé pour «opposer à cette grève toutes les dispositions réglementaires » pour «éviter aux usagers de certains hôpitaux d'être les otages d'éléments extrémistes et irresponsables ». Les syndicats à l’origine de la grève sont qualifiés de «minorité» motivée par des considérations «en dehors du cadre syndical et professionnel ». Le communiqué rappelle que «des avancées notables ont été enregistrées dans la prise en charge des revendications des professionnels de la santé depuis le dernier trimestre de l'année 2012». Ses auteurs se sont félicités du comportement «responsable et digne de la plus grande partie du personnel médical et paramédical, qui continue à assurer sa noble tâche, sans céder à des incitations dont les motivations sont en dehors du cadre syndical et professionnel». Le ministère de la Santé a, encore une fois, fait part de sa «disposition à un dialogue franc» y compris avec «la minorité syndicale en grève illégale». Les concernés avaient déjà fait savoir que pour dialoguer, ils attendaient une invitation directe et non pas des communiqués.
N. I.


Si la grève dans le secteur de santé est finie, la colère demeure et aucune négociation semble ouverte.


Sur la grève nationale dans la santé reposant sur une question salariale : un petit article avec une caricature sur le premier jour de grève. Les taux de participation sur le site du syndicat (SNPSP) appelant à la grève (obligé : un big up pour les tiarétis : 80% de grévistes,avec des pointes à 100% certains jours.

Il y a sur bien sur le large mouvement des chômeurs qui a été fort aux mois de février - mars (la page facebook du comité du sud), on peut lire une tribune dans l'Humanité et plus largement sur ce blog. Ce mouvement continue en mai.

Et enfin, les différentes actions concernant le logement : ici, c'est à Tiaret (voir aussi l'article de la Nouvelle République)... mais cela existe aussi ailleurs.

Encore une preuve que le libéralisme provoque la ruine de notre pays...

Article venant de Médiapart. Il peut être mis en parallèle avec le graphique que j'ai utilisé dans ce précédant article

LES CHIFFRES DE LA DEBACLE SARKOZIENNE SONT ARRIVES! 

Nous avons désormais tous les chiffres!
ET ILS PARLENT D’EUX-MÊMES…
Non pas qu’ils soient incontestables, ils dépendent des paramètres choisis…
Mais, cependant, ils valent mieux qu'un long discours.

ANALYSONS CES CHIFFRES…

Dette de l'État stricto sensu (source AFT (Agence France Trésor) ou "encours de la dette négociable" :
En 2007 = 921 milliards.
En 2012 = 1 386 milliards.
Soit une augmentation  de 465 milliards sous le règne de Sarkozy - (hors organismes sociaux et collectivités territoriales).

Dette de la France au sens de Maastricht (source INSEE, chiffres au 3ème trimestre 2012) comprenant toutes les dettes : État + organismes sociaux et collectivités territoriales.
En 2007 = 1 221,1 milliards.
En 2012 = 1 818,1 milliards.

Augmentation : 597 milliards sous le règne de Sarkozy - (au 30 septembre 2012).
Croissance économique (source Eurostat) :
En 2007 = + 2,3%.
En 2012 = 0,0%.

Récession sous le règne de Sarkozy !
Comparaison : taux de l'Allemagne en 2007 = + 3,3% ; en 2012 = + 0,7%. (mais avec le soutien des affairistes britanniques, américains, etc…)

Balance commerciale (source Eurostat) :
En 2007 = − 51,988 milliards
En 2012 = − 81,447 milliards.

Détérioration : 55% sous le règne de Sarkozy -.
Comparaison, balance de l'Allemagne
En 2007 = + 194,259.
En 2012 = + 185,004.
(mais avec le soutien des affairistes britanniques, américains, etc…)