vendredi 26 juillet 2013

Nos axes de combat pour une un vrai système de retraite démocratique.


60 ANS : UNE PROPOSITION D'AVENIR !

1 - Fixer le départ en retraite à 60 ans à taux plein

2 - Assurer le montant du taux de remplacement à 75% du salaire de référence à partir des 10 meilleures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public, au nom de l’équité public/privé, en engageant le principe qu’aucune pension distribuée ne puisse être inférieure au niveau du SMIC.

3 - Indexer l’évolution du niveau des pensions sur les salaires et non sur les prix.

4 - Valider les années de formation comme des années travaillées afin de ne pas faire des besoins de qualification des handicaps au bénéfice de la retraite à 60 ans.

5 - Engager de véritables négociations sur la pénibilité du travail pour un réel départ anticipé et sur situation des « entrées dans le monde du travail précoce » qui doivent avoir un départ anticipé (tous les dispositifs d’apprentissage par exemple).

jeudi 25 juillet 2013

Hamdi Ferhi, coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS), répond aux questions d'El Watan.

C'est toujours un plaisir de lire les positions de nos camarades algériens et de connaitre la situation politique de nos voisins d'en face...

Hamdi Ferhi indique dans cet entretien accordé à elwatan.com que « ce n’est pas la Constitution élaborée par le pouvoir de Bouteflika qui remettra le pays dans la voie de la démocratie, du progrès et de la justice sociale ». 

Le MDS vient de tenir son congrès. Cela signifie t-il que la crise est derrière vous ? 
Le MDS a tenu son congrès avec la majorité des membres du conseil national de 1999. Si la crise organique est derrière nous, il reste à construire un MDS toujours plus démocratique dans son fonctionnement et porteur des aspirations de liberté et de progrès social. La direction issue de notre congrès a la volonté pour l’un est l’autre de ces objectifs. 

Que pense le MDS des évènements qui se sont déroulés en Égypte ? 
Ce qui se passe dans ce pays nous concerne directement et doit interpeller tous les patriotes et démocrates. Les Frères musulmans qui n’avaient pas participé au soulèvement du peuple égyptien contre Moubarak le despote, ont préféré négocier avec l’armée. Et c’est ce compromis trouvé, avec l’aide des USA, des saoudiens et des qataris, qui les a porté au pouvoir. Une année après, Morsi, privilégiant son camp, voit se liguer contre lui tous ses alliés d’hier. Sans diminuer de l’importance de la mobilisation des forces vives de l’Égypte, force est de constater que l’armée, avec le soutien ouvert de l’Arabie saoudite, des Emirat arabes unis et des USA, est intervenue promptement pour sauver ses intérêt étroits et ceux des puissances qui la sponsorisent  et stopper de ce fait tout le potentiel démocratique et du changement radical que pouvait porter cette mobilisation citoyenne. Je dirais que ce qui se passe en Egypte depuis une année obéit à un agenda international. 

C'est-à-dire ? 
Les islamistes en général, les Frères musulmans en particulier, ont toujours désigné Israël comme leur ennemi principal. On a vu une année après, comment le président Morsi protégeait l’ambassade d’Israël et maintenait l’embargo contre Gaza. Il n’a pris aucune initiative pour remettre en cause les accords de Camp David. Par contre, on a vu comment il s’est empressé de rompre les relations avec la Syrie au moment même où ses sponsors parlent d’un règlement politique de la crise syrienne. Les islamistes sont les meilleurs garants des intérêts néo-coloniaux et impérialistes dans le monde arabe. Et c’est la raison principale de leur accession  au pouvoir. 


Mais Morsi a été élu démocratiquement et a été déposé par un coup d’Etat militaire… 
Cela tient à la nature de l’islamisme, même l’islamisme dit modéré veut tout pour lui. Il n’est pas capable de représenter tous les intérêts qui l’ont porté au pouvoir. Ce qui se passe en Égypte est donc le résultat contradictoire de la lutte entre les aspirations populaires et les Frères musulmans, mais aussi de la lutte interne au sein du pouvoir de l’après Moubarak. La seconde venant contrarier la première, voire la dévoyer.  

jeudi 11 juillet 2013

C'est bizarre cette facination des élites pour le modèle allemand... Bruno Odent en démontre les vices cachés.

Bruno Odent est germaniste, journaliste à l'Humanité. Il sait de quoi il parle.
Vous pouvez retrouver l'actualité autour de ce livre sur la page facebook. Il y a aussi la page de l'auteur ou son intervention sur France inter.

Modèle allemand, une imposture

Introduction

Le modèle allemand, voilà le salut. Une chronique quasi continue nous invite à en imiter les règles. Des « coûts salariaux » en diminution qui favorisent la compétitivité, des finances publiques à l’équilibre, le consensus des partenaires sociaux sur les orientations des directions d’entreprises. Il n’y aurait pas d’autre choix que de se conformer ou de continuer à nous enfoncer dans les difficultés. Et il serait rassurant qu’au niveau européen Angela Merkel impose son « leadership » avec le traité budgétaire, des normes de gouvernance partout « rigoureuses », assorties d’une panoplie de sanctions pour ceux qui ne s’y soumettraient pas et une « aide » aux pays les plus surendettés forcément attribuée avec des contreparties drastiques.
Ce modèle là est une imposture. Non seulement il ne soigne pas les pays affectés par la crise de l’euro mais il les empoisonne. Un tournant vient d’être atteint. L’Allemagne, le cœur de référence du modèle,  est rattrapée elle même par la crise. Une stagnation de son économie est programmée au mieux pour 2013 (+ 0,4% de croissance selon les prévisions de la Bundesbank, la banque fédérale allemande). Les réformes anti-sociales lancées au début de la décennie 2000 par le chancelier Gerhard Schröder, poursuivies par Angela Merkel engendrent une précarité massive qui étouffe la demande intérieure. Et l’austérité budgétaire imposée aux partenaires européens contracte les débouchés des firmes à l’export.

Toute une société dangereusement ébranlée par le contrecoup des réformes de structure, orchestrées par le chancelier social-démocrate, Gerhard Schröder au début des années deux mille. Des phénomènes inconnus, il n’y a pas si longtemps encore, prennent une extension considérable. Comme les travailleurs pauvres ou la misère des seniors après le démantèlement partiel du système de retraite par répartition. La discrimination sociale et professionnelle des femmes persiste. La crise démographique s’étend. Les coûts de l’énergie explosent. Et les prix des loyers et de l’immobilier jusqu’alors contenus, commencent eux aussi à s’emballer.

mardi 9 juillet 2013

Les pieds-verts : un documentaire très touchant sur la recherche d'une descendante de pieds-noirs et d'un français qui a vu la réalité telle quelle...

C'est surtout le témoignage de la grand-mère qui me touche quand elle raconte  sa vie dans une ferme à cette époque. Sans vouloir enjolivé les choses et masquer les réalités sociales et politiques de la période coloniale qui ont été souvent effroyables (d'ailleurs le documentaire en montre une bonne réalité), j'y retrouve une forme de "complicité", de respect (à vrai dire, je ne trouve pas le mot exact) d'un européen qui à grandit et appris la langue (j'adorais l'entendre parler l'arabe dialectal algérien) des gens qui travaillait sur la ferme, comme me l'a raconté mon grand-père (et que j'ai pu constaté car il est resté très proche de son contre maître jusqu'à la disparition de ce dernier en France (et c'est peu être une des seuls fois que je l'ai vu avec les larmes à l’œil) et dont un chibani m'en a apporté témoignage la première fois que je suis allé en Algérie en 1983).
Ensuite, même si mon grand-père ne partageait pas les idées de ce professeur j'ai la sensation que ce que peut ressentir la petite fille du professeur Vié le Sage (il enseignait à Oran au Lycée Lamoricière (Tient ! il faudra que je pose la question à Jacques s'il l'a eu comme professeur) est assez proche que ce peuvent ressentir les descendants de pieds noirs comme moi (Pour une bonne compréhension : voir cette autre retour d'un descendant de pieds-noirs de Tiaret) quand ils retournent là-bas.

jeudi 4 juillet 2013

Nelson Mendela et nous...

Vu comment certains parlent de Nelson Mendela, je mets en ligne ce texte de Jacques Fath, responsable aux relations internationales du PCF, où il retrace l'histoire liant le PCF, l'ANC et SACP (Parti Communiste Sud-Africain) pour la libération de l'Afrique du Sud.
Vous pouvez lire aussi le point de vue de Francis Wurtz sur son blog.

Retour sur le formidable mouvement qui a porté le prisonnier de Robben Island à la présidence de la République d’Afrique du Sud.

La montée des luttes populaires antiapartheid en Afrique du Sud fut décisive dans les années 80. Le combat contre le système colonial et de discrimination raciale sud-africain a cependant marqué toute la seconde moitié du XXe siècle.

On ne peut réduire le mouvement anti-apartheid à l’antiracisme tellement sa portée fut globale. Cette lutte s’inscrivit en effet dans les enjeux de la décolonisation, de la guerre froide, de la montée de l’exigence démocratique et du besoin d’une voie de développement nouvelle porteuse d’égalité, de justice et de progrès humain. Ce sont toutes les grandes questions du XXe siècle qui se cristallisèrent ainsi, dans cette grande bataille, en particulier au moment des bouleversements en Europe de l’Est (dont les régimes ont soutenu l’ANC). C’est toute la donne internationale qui est en train de changer. Des aspirations populaires et un monde nouveaux s’annonçaient.

Le PCF va s’engager intensément et au plus haut niveau aux côtés du peuple sud-africain parce qu’il mesure alors la dimension de l’enjeu, parce qu’il veut faire du refus de l‘asservissement d’un peuple un moteur de conscience politique.

La nécessité de la destruction du système d’apartheid a mûri au cours des années. L’ONU elle-même, dès la décennie 60, y contribua en légitimant les sanctions. En 1973, son Assemblée générale reconnaissait explicitement la nécessité « d’éliminer et de réprimer l’apartheid ». A juste titre, les Nations unies liaient la libération pour le peuple d’Afrique du Sud à celle des autres peuples d’Afrique australe, notamment la Namibie.

mercredi 3 juillet 2013

Le PCF lance "Progressistes" : la révolution pour une production moderne a enfin sa revue politique...


Ecologie et industrie : une association qui peut paraître contre-nature tant on a opposé ces deux termes.
À un tel point que la confusion règne à gauche où la critique légitime du productivisme est devenue par glissement la critique de la production sans nuance.
L’industrie nous pose des problèmes de conscience : elle est à la fois absolument nécessaire pour nos sociétés et en même temps elle pollue, produit des déchets, présente des risques autour des sites de production. La tentation est alors grande de réduire ce secteur voire d'accepter tacitement la délocalisation vers d'autres pays pour ne pas avoir à s'embarrasser de ses nuisances. Elle s'accompagne également d'une dévalorisation des métiers liés à la production. Et il est vrai que quantitativement, l'essentiel des emplois aujourd'hui est classé dans le secteur des services, services pour- tant intimement liés à la production. Ainsi, on ne perçoit pas immédiatement la catastrophe économique pour un pays qui se sépare progressivement de ses industries : par exemple l'irréversibilité concernant la perte de savoir faire sera très grave pour l'avenir car il faudra des générations pour retrouver le niveau technologique perdu dans certains secteurs clés.
Nous aurons donc toujours besoin de produire, et même de produire plus et autrement compte tenu des besoins qui vont grandissants et de l'état de pénurie qui règne chez les classes populaires. La vraie question politique vraiment sérieuse, est bien de savoir comment mieux produire et comment produire pour répondre aux besoins sociaux au sens très large, en intégrant le respect de notre environnement. C'est en renversant les critères, en privilégiant la valeur d'usage des produits plutôt que la valeur d'échange (pour utiliser des termes marxistes) que nous opérerons une transformation radicale de nos modes de production.