vendredi 20 septembre 2013

Municipales 2014 : l'adresse des communistes de l'Hérault.


Madame, Monsieur,

Nous sommes à moins d’un an des élections municipales.
  • L’ampleur de la crise, la politique gouvernementale, celle de l’Europe en déstabilisent beaucoup. Frappés dans leurs convictions, marqués par les difficultés de la vie, un avenir plus qu’incertain, nombreux s’interrogent et vont de renoncement en renoncement.
  • Le résultat des élections présidentielles, et ne pas oublier celui des élections législatives, sont complexes, plus qu’il n’apparaît, notamment dans notre département.
Après ces deux élections, l’élection municipale sera la 1ère consultation nationale. Avec plus ou moins d’importance, cette campagne est engagée dans toutes les communes.
Certes, les situations locales sont très diverses, les rapports de forces politiques, les pratiques politiques très différentes.
Mais la volonté des communistes se veut force de propositions, en rassemblant au niveau des forces politiques, le Front de Gauche et bien au-delà. En proposant les bases d’un vaste rassemblement populaire sur un contenu de progrès social, économique s’opposant à la crise, proposant l’humain au centre.
  • Quel enjeu ?
Certes ces élections vont élire des équipes qui gèreront pendant 6 ans les communes. Mais au-delà de leurs compétences, que faire pour que les municipalités soient de véritables leviers pour lutter contre la crise politique, économique, sociale qui frappe durement ce département, avec des conséquences aujourd’hui, et le pire est pour demain que nous sous-estimons, ou qui souvent nous contraint à l’impuissance.
  • Redonner du sens à l’engagement politique.
L’Hérault est politiquement ravagé à droite comme à gauche. Les valeurs du politique ont laissé la place aux tractations, au manque d’ambition, l’intérêt général est trop souvent oublié.
  • Malgré toutes les difficultés, les interrogations parfois légitimes, nous croyons à l’existence d’un mouvement populaire, nous croyons en la nécessité de le réveiller face à la droite et à l’extrême-droite si menaçantes dans cette région.
Nous considérons comme une honte pour tous les démocrates l’élection d’un député du Front National dans le Gard, le fait que depuis trop longtemps la droite, à l’exception de Montpellier, dirige les grandes villes et la plupart des villes moyennes de cette région.

Prenez le large avec Louis Burton (Bureau Vallée) lors de la Jacques Vabre 2014.



Voir le site de La Transat Jacques Vabre de Louis Burton de My Major Company.

mardi 17 septembre 2013

Tiaret : Les platanes de la Place Carnot... Un livre à deux voix sur cette ville et sur cette période...

"Tiaret : Les platanes de la Place Carnot" : un livre de nouvelles qui ont été écrites par Abdelkader Belarbi et Pierre Pradel, tous deux natifs de Tiaret.

Ils ont co-écrit un ouvrage composé de nouvelles concernant des personnages réels ou fictifs qui évoquent des moments de vie avant, pendant ou après la guerre d'Algérie.
Le fil rouge du livre est la pendaison de trois patriotes algériens sur la place Carnot le 8 juin 1958.
Ce livre, réquisitoire contre le colonialisme, met en avant les joies et souffrances des peuples algérien et pied noir qui ont pu vivre à côté sans jamais vraiment se rencontrer. Il pose le besoin de cette rencontre plus que jamais nécessaire, par une coopération économique et culturelle dégagée de toute rancœur et racisme entre les peuples algérien et français.

Le livre sortira en octobre 2013. Pour plus de renseignements, pour commander le livre ou prendre contact avec les auteurs : pradelpierre@wanadoo.fr (
15€ +1,85€ de port)


lundi 2 septembre 2013

Municipales de Montpellier : Un bilan des élus communistes de Montpellier à la politique publique locale.

Contribution de Jean Déan, conseiller de district de 1996 à 2001 et conseiller municipal de 2011 à 2006. Pour plus d'infos sur le groupe communiste de Montpellier : voir la page facebook (en libre accès).
Établir un bilan est un exercice difficile qui suppose une documentation organisée que je n’ai pas, qui n’existe pas, me semble-t-il, au niveau du Groupe. Je me contenterai donc d’avancer quelques avis sur l’utilité des élus communistes dans ces deux instances de pouvoir et de responsabilité que sont le Conseil Municipal et le Conseil d’Agglomération (anciennement Conseil de District).
Je dis bien utilité – en quoi donc avons-nous été utiles aux Montpelliérains ? Quelles batailles (publiques ou non) avons-nous menées et qui peuvent être mises à notre crédit ? Quelles tentatives ou propositions n’avons-nous pas réussies à faire devenir réalité ? Quelles perspectives aurions-nous dû pousser plus avant et pour lesquelles nous avons été timorés voire insuffisants ?

Nos réussites.
 
Peuvent être mis à notre crédit, me semble-t-il, les éléments suivants :

- Nous avons empêché Georges Frêche d’aller plus loin dans ses projets mégalomaniaques de réorganisation territoriale : une grande Agglomération couvrant l’espace de Sète à Lunel. Au principe de fusion nous avons opposé avec succès le principe de coopération et c’est ce chemin qui prévaut encore aujourd’hui.

- Nous avons empêché Georges Frêche de donner corps à son projet de Maison de l’Algérie qui n’était qu’un outil au service d’un passé colonial que l’on voulait réhabiliter. Les perspectives envisagées aujourd’hui, tenant compte des analyses historiques existantes, prônant des relations renouvelées entre la France et le Maghreb, vont dans le bon sens, puisqu’elles s’engagent sur le terrain d’une meilleure connaissance des civilisations et des cultures par une coopération future à inventer entre pays méditerranéens.

- Est-il besoin de d’ajouter que la présence de Montpellier reconnue dans le réseau des Villes Santé OMS doit beaucoup aux élus communistes qui ont été par ailleurs particulièrement actifs en direction des publics jeunes en difficulté, familles monoparentales, personnes âgées ?

- Est-il besoin de rappeler que les avancées réalisées durant le mandat 2008 – 2013 : création d’une Délégation Jeunesse, avec service géré par une instance où les jeunes sont majoritairement représentés, sont d’abord le fait d’un long travail de persuasion des élus communistes au fil des ans ?

Un même effort a été accompli durant plusieurs mandats dans le domaine de la petite enfance sur impulsion de nos élus responsables.

L'URSS, sa chute et l'avenir du marxisme, vus par Eric J. Hobsbawm.

« Pour tous ceux qui se sont convertis au communisme avant l’époque antifasciste, la jeune Union soviétique était un élément essentiel. Il nous a été très […] difficile de nous libérer du mythe de la révolution d’Octobre. L’URSS était la base dynamique de la révolution mondiale. C’est un sentiment que je n’ai, par exemple, jamais éprouvé avec la révolution chinoise, dépourvue de toute dimension universelle. […]. Ce n’est qu’au fil du temps que nous sommes devenus de plus en plus circonspects vis-à-vis du type de socialisme qui régnait en URSS.
Jusqu’aux années 1960, nous pensions qu’il progressait. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous nous sommes rendu compte qu’il piétinait. […] Mais s’il n’y avait plus grand sens à être communiste après 1956 en Angleterre, la situation était tout à fait différente ailleurs. C’est après 1956 que le Parti communiste espagnol a accru ses effectifs pour devenir une force d’opposition à Franco ; et en Amérique latine, les intellectuels étaient trop occupés à préparer une révolution qui paraissait possible pour réagir à la révélation des crimes du stalinisme. […]
J’ajoute que nous aurions dû découvrir la terreur stalinienne plus tôt, faire plus attention, mais l’URSS incarnait la force anti-réactionnaire. Même dans les années 1945-1950, Staline conservait une image de libérateur international acquise grâce à l’action de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que c’était un tyran à l’intérieur de l’URSS. La dialectique était parfaitement tragique !

Une promesse de libération

Pour nous, dans les pays de l’Ouest, surtout pendant la guerre froide, l’URSS était la superpuissance de l’avenir. Jusqu’à la fin des années 1950, économistes et hommes politiques occidentaux pensaient même que le dynamisme de la Russie dépasserait celui de l’Occident ; nous éprouvons le même état d’âme actuellement face à la Chine. Mais, après 1960, il était absolument évident que ce ne serait pas le cas.[…] Dans le Tiers Monde, l’URSS était d’abord la promesse de la libération du joug colonial, ensuite la voie d’un progrès économique non capitaliste plus abordable que le marché libre. Au cours des années 1940-1950, et même au-delà, l’URSS représentait un modèle de développement. Les Indes cherchaient ainsi à imiter cette économie planifiée bien qu’elles ne fussent pas communistes. La planification économique semblait en effet rendre possible le saut d’un pays agraire à l’industrialisation […]. Ensuite, l’organisation soviétique de l’enseignement, l’émancipation, les mesures anti-féodales séduisaient beaucoup de gens. [..] Cette fonction de modèle a perduré jusqu’à ce que des populations moyen-orientales tentent de l’appliquer à leurs propres États ; elles se sont alors heurtées à de farouches résistances.
C’est l’Afghanistan qui a marqué cette rupture. Jusqu’aux années 1980, il s’était en grande partie inspiré du soviétisme. Lorsque les communistes y ont pris le pouvoir, ils ont entrepris de vastes réformes bénéfiques pour le pays. […] La réaction islamiste, appuyée par les activismes états-unien et saoudien, a eu tôt fait d’effacer des mémoires que les gouvernements prosoviétiques de Kaboul ont électrifié le pays, mis sur pied une éducation féminine, des hôpitaux acceptables bien que primitifs, et certaines nécessités infrastructurelles comme l’eau potable et des routes dans des régions indiennes.