jeudi 31 janvier 2013

Etats-Unis : l’autre partie de la réalité.

Je pourrais consacrer exclusivement cet article au « poison américain » : la crise qui continue de ravager le pays, Wall Street qui a renoué avec ses très mauvaises habitudes, le déferlement d’argent en politique qui tend à transformer la plus ancienne démocratie moderne en oligarchie, la dérive sans fin du bon vieux parti républicain, etc.

Si je développais ce prisme, je ne mentirais pas au lecteur. Il s’agit bien là d’une partie de la réalité qui, au demeurant, domine outrageusement le traitement médiatique du pays. Mais il y a une autre partie de la réalité qui est à la fois plus ignorée, plus souterraine mais aussi plus « prometteuse ». Cette réalité, c’est « l’antidote », appelons-là ainsi. L’antidote : « Les États-Unis sont prêts pour un nouveau New Deal, une nouvelle ère de politiques progressistes », comme le répète, depuis des années, Paul Krugman, le Prix Nobel d’Économie.

Dans son ouvrage Left, récemment paru, Eli Zaretsky met en exergue la même potentialité. L’intellectuel new-yorkais se penche sur les trois grandes crises de l’histoire américaine qui ont débouché sur « trois grands mouvements de réforme structurelle » (l’abolition de l’esclavage, le New Deal, les transformations culturelles des années 60 avec la lutte des droits civiques). Il rappelle que la gauche « y a joué un rôle clé en conférant une dimension spécifiquement égalitaire à ces changements ». Et voilà que les États-Unis traversent la quatrième grande crise de leur histoire, souligne-t-il. On attend donc avec impatience la quatrième grande période de changements. Quand Zaretsky parle de « chan gement », il lui impute, évidemment, un caractère progressiste. Mais le changement intervient aussi parfois pour le pire.

Le site gazier de Tingentourine portera désormais le nom du Tiaretien Mohamed Lamine Lahmar