lundi 14 mai 2012

"Mémoires Croisées" ou l'importance de faire entrer le fait colonial dans le "roman national".

La veille de la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, le Sénat organisait un colloque  "Mémoires croisées" sur la question coloniale et l'importance de sa présence dans notre histoire coloniale.

A ce titre, Jacques Pradel, président de l'Association Nationale des Pieds-noirs Progressistes et leurs Amis (A.N.P.N.P.A.) est intervenu quant à la question qui concerne de la présence coloniale en Algérie.

Vous trouverez ci-dessous son intervention



Merci aux organisateurs de la rencontre, à Mme Françoise Verges, de linvitation quils nous ont adressée.. Pour présenter rapidement lANPNPA, nous avons créé cette association fin 2008 avec deux objectifs majeurs, dune part permettre que des « mémoires » et analyses autres que celles de pieds noirs nostalgiques de lAlgérie française puissent sexprimer, dautre part œuvrer à lamitié entre les peuples algériens et français.

Deux séries de questions étaient posées :
·         Pourquoi est-il important dintégrer cette mémoire et cette histoire dans le récit national ? Comment ?

·         Comment engager concrètement le processus de mise en conversation des histoires coloniales ? Faut-il envisager une commission « VéritéJustice- Réconciliation» ?

jeudi 10 mai 2012

Le LEM a invité Philippe Naszályi à propos de son livre Banque capitaliste, banque mutualiste : une autre finance ?


Les auditions du Lem - Philippe Naszalyi -... par LEMpcf


Les auditions du LEM : Jacques Sapir et la crise de l'Euro.


Les auditions du Lem - Jacques Sapir - La crise... par LEMpcf

Harcèlement sexuel, violences conjugales : quelques éléments après la décision du Conseil constitutionnel et sur les difficultés que soulèvent l'appréhension de ce type de délinquance.

Pour faire le tour de la question concernant le harcèlement sexuel, voir comment le gouvernement Sarkozy, en voulant simplifier à en fait conduit à l'annulation de la loi par le Conseil Constitutionnel, je recommande la lecture du billet L'abrogation du délit de harcèlement sexuel de maitre Eolas. Complet, avec des liens vers les textes essentiels, du bel ouvrage comme souvent...

Le harcèlement concernant surtout la vie sociale (essentiellement lors du travail), je reproduits  ci dessous les observations du Syndicat de la Magistrature sur la proposition de loi sur la « répression des violences faites aux femmes » qui poursuit le travail fait par la loi du 4 avril 2006 "renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre des mineurs" qui concerne les comportement similaire dans le milieu familial.

Il ne faut pas oublier que la lutte contre cette délinquance est une des plus lourde et compliquée (donc pas vu à la télé...). Vous pouvez voir la réaction de Laurence Cohen pour le PCF sur le site national.




Observations du SM sur la proposition de loi sur la « répression des violences faites aux femmes »

Poursuivant dans la droite ligne de la loi du 4 avril 2006 "renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre des mineurs", l’Assemblée nationale et le Sénat ont élaboré une proposition de loi "renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes".

Si les préoccupations du législateur dans ce domaine sont parfaitement légitimes, tant il est vrai que les situations de violences intra-familiales sont destructrices pour les personnes qui les subissent, l’analyse des dispositions proposées conduisent à deux constats problématiques.

Le premier est tout entier contenu dans l’intitulé de cette proposition de loi portant sur "les violences faites aux femmes". Même si les violences conjugales sont commises majoritairement par des hommes, cette conception des rapports de couple est manichéenne et ne reflète pas une réalité à la fois plus diverse et plus complexe. De surcroît, ce titre pose une équivalence contestable entre le sexe féminin et le terme de "victime". Enfermer les femmes dans ce processus de victimisation, les considérer juridiquement comme des incapables majeures n’est pas, à notre sens, la meilleure manière de lutter pour l’égalité entre les sexes.

La seconde critique découle de ce féminisme un peu dévoyé et porte sur les moyens utilisés pour traiter cette question des violences. A trop vouloir protéger les victimes, on en vient à promouvoir des dispositifs dérogatoires, exceptionnels et finalement excessifs, en ce qu’ils portent atteinte de façon démesurée aux droits et libertés de celui qui est d’emblée et sans autre forme de procès considéré comme le conjoint violent.

Certes, la proposition de loi contient des dispositions qui attestent d’une volonté d’adopter une vision globale de ces phénomènes : lutte contre les mariages forcés, prévention et formation sur l’égalité hommes/femmes, accès au logement favorisé pour les victimes de violences conjugales, octroi de titres de séjours pour les victimes étrangères,...

Pour autant, ce texte, en raison des présupposés sur lesquels il se fonde, instaure de profonds déséquilibres. Au regard de ces enjeux, le Syndicat de la magistrature a choisi de concentrer ses observations sur ses deux axes les plus emblématiques : l’ordonnance de protection et le volet répressif.

mercredi 9 mai 2012

Législatives algériennes : le positionnement du PARTI ALGERIEN POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME

Ensemble des wilayas Algériennes
Pour dénoncer l'arbitraire, le verrouillage de la vie politique, les injustices sociales et l'accaparement des richesses du pays par une minorité

Voter nul ou soutenir les candidats indépendants qui défendent réellement
 
- les aspirations sociales et politiques des travailleurs 
 
- les libertés démocratiques 
 
- la souveraineté du pays face aux ingérences impérialistes

Ces  élections vont se dérouler sous le signe d'un mépris sans précédent du pouvoir pour les travailleurs et les couches laborieuses du pays.
Contrairement à ce qu'avait promis le chef de l'Etat dans son discours du 15 avril 2011, les barrières à la libre activité politique du peuple n'ont nullement été levées. Les amendements introduits dans la loi sur les partis ou dans le Code de l'information rendent encore plus difficiles l'organisation et l'expression démocratiques des travailleurs, des couches populaires.

Des dizaines de nouveaux partis ont reçu l'agrément du pouvoir. Mais ces partis sont pour la plupart de faux partis. Ce sont des dépendances du régime. Ils ont été fabriqués artificiellement dans les laboratoires du pouvoir. Ils sont médiatisés tous les jours par la TV pour faire croire que les citoyens sont libres de s'exprimer et de s'organiser. Ces groupements d'individus sans vrais programmes politiques vont rentrer chez eux dès le soir du 10 mai. Quelques uns d'entre eux seront probablement récompensés par l'attribution de sièges au Parlement et des gratifications matérielles qui s'y rattachent. Ils seront de simples  "béni-oui-oui" votant toutes les lois qui leur seront présentées. Le pouvoir les a mis en avant pour discréditer les libertés démocratiques et convaincre les citoyens que la coalition FLN-RND est la seule force politique crédible "digne" de continuer à diriger le pays, comme si son bilan n'était  pas catastrophique pour les travailleurs et les couches laborieuses, pour le développement économique indépendant du pays.

Les partis existants et agréés défendent presque tous les intérêts des classes privilégiées, des affairistes, des exploiteurs et des trafiquants sans vergogne. Ce sont de multiples vitrines pleines ou vides au service des classes possédantes au pouvoir.

Cette campagne des législatives est une caricature insultante de l'activité démocratique. Les puissances d'argent, les gens de la "chkara", ont investi sans masque, toutes les circonscriptions électorales. C'est le signe que l'immense accumulation d'argent sur le dos des travailleurs est en train de se transformer en puissance politique réactionnaire ouvertement déclarée.

Le 9 juin, le Front de gauche de la 9ème circonscription de l'Hérault vous invite à la fin de la campagne des législatives.


lundi 7 mai 2012

Grèce : une vague rouge roule sur la Vouli

Article tiré de l'Humanité.fr.

Pour voir l'ensemble des formations politiques en Grèce, voir cette article de l'Humanité

Les résultats, en Grèce, donnent le parti Nouvelle Démocratie en tête, mais avec le score le plus faible de son histoire. Le Pasok – social-démocrate – s’effondre. Les néonazis font leur entrée au Parlement. La gauche, qui a toujours combattu l’austérité et les politiques des mémorandums, progresse fortement, et plus particulièrement Syriza, la coalition de gauche dont la principale composante, Synaspismos, est membre du PGE. C’est un signal fort que les électeurs ont envoyé aux partis. Seront-ils entendus ?

Vendredi soir, lors du dernier meeting de campagne du Pasok, le parti arrivé en tête des élections en octobre 2009, le leader, Evangelos Venizelos, voulait y croire. Croire que son parti n’allait pas s’effondrer, que les urnes ne sanctionneraient pas la politique menée présentée comme « la seule » possible, croire, aussi, que l'élection de François Hollande aurait des répercussions sur le Pasok – le PS et le Pasok sont membres de l’Internationale socialiste. Il n’en fut rien.

Au soir du scrutin, il est évident que le parti social-démocrate grec s’est effondré. Alors qu’il se partageait, depuis la chute des colonels, en 1974, le pouvoir avec Nouvelle Démocratie (ND, droite), qu’ils recueillaient à eux deux jusqu’à 80% des voix, ils peinent à atteindre 40%.

Dès vendredi soir, pourtant, quelques signaux donnaient la tendance. « Oui, il y a malheureusement plus de journalistes que de militants sur la place Syntagma », reconnaissait une candidate distribuant ses tracts. A la question : « allez-vous voter pour le Pasok ? », une jeune femme répondait : « non, surtout pas ! Je suis là pour aider le député car il est le père de mon ami ».

C’est effectivement la fin d’un système politique que les Grecs ont demandé : celui de la fin des petits arrangements entre amis dont les élections et les campagnes précédentes représentaient, en quelque sorte, le concentré.

Pierre Laurent : Une victoire qui ouvre un nouvel espoir en France et en Europe

Le secrétaire national du Parti communiste français a salué dès 20 heures la victoire de François Hollande au deuxième tour de la présidentielle.

En élisant aujourd’hui 6 mai, François Hollande président de la République, le peuple de France s’est libéré d’un pouvoir qui l’a méprisé et agressé pendant 5 ans. Je veux dire la joie des communistes qui ont combattu sans relâche Nicolas Sarkozy et sa politique et qui ont œuvré de toutes leurs forces à cette victoire. Je veux féliciter François Hollande pour son élection. Les femmes et les hommes qui se sont rassemblés sur sa candidature pour infliger à Nicolas Sarkozy la défaite qu’il méritait ont ouvert un nouvel espoir en France, et en Europe.

Je veux remercier les millions d’électrices et d’électeurs du Front de gauche qui ont apporté une contribution décisive à ce résultat. Sans la campagne mobilisatrice menée par le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche avec leur candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans les propositions de notre programme, L’Humain d’abord, sans notre engagement déterminé entre les deux tours, la victoire n’aurait pas été possible. Elle ouvre un nouveau chapitre pour notre pays.
François Hollande est le premier président élu par les électrices et les électeurs de gauche depuis 24 ans.

Il était indispensable de mettre un terme à une présidence au service des privilégiés, prenant systématiquement pour cible le monde du travail, ses droits sociaux et démocratiques, les libertés démocratiques.

jeudi 3 mai 2012

Battre Sarkozy et briser la spirale austérité-récession.

Par des économistes soutiens du Front de gauche.

 Économistes, nous avions, le 20 avril dernier, appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche. A l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, pour battre Nicolas Sarkozy le 6 mai, nous mettrons un bulletin de vote François Hollande dans l'urne, sans rien lâcher de nos exigences et sans nous rallier à son programme économique. Notre appel du 20 avril, diffusé dans la presse, s'est à présent élargi à d'autres collègues économistes qui nous ont rejoints, et compte plus de 50 signataires prouvant ainsi que la dynamique du Front de gauche est en marche pour une alternative aux politiques actuelles afin de sortir de la crise.
Quel que soit le résultat du scrutin, il n'y aura pas d'état de grâce. Le futur gouvernement va être très vite confronté à la crise des dettes publiques qui n'en finit pas. A cause de la crise financière et de leur détention par les marchés financiers, l'augmentation de la plupart de ces dettes dans la zone euro a déchaîné la spéculation contre l'euro et constitue l'argument central des politiques d'austérité, ici comme dans beaucoup d'autres pays : l'endettement public mondial a cru de 45 % ces quatre dernières années, notamment parce que les États se sont portés au secours des banques. A tout moment, et sous l'effet de la spéculation qui mise d'ores et déjà sur l'éclatement de la zone euro, un risque de défaut (dette publique, une grandes banque européenne) peut survenir. La contagion sera alors immédiate. Or, à la différence de la crise de 2007-2008, les États sont devenus exsangues et, outre une profonde réforme fiscale, ne pourront donc efficacement soutenir les banques et l'activité économique qu'avec une autre intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Les organismes créés dans l'urgence par l'Union Européenne pour faire face à cette crise (Mécanisme européen de stabilité, Fonds européen de stabilité financière) ne feront qu'aggraver la situation, puisque leurs prêts sont conditionnés à la mise en œuvre d'une austérité drastique et à la mise sous tutelle des pays par la sinistre Troïka (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Conseil européen).