Le PCF salue l'adoption par l'Assemblée nationale constituante (ANC)
de la nouvelle Constitution du pays. Il aura fallu 3 ans pour y
parvenir, 3 années de luttes incessantes des forces démocratiques,
politiques, sociales et civiles, de Tunisiennes et Tunisiens eux-mêmes,
qui se sont mobilisés pour doter leur pays d'une Constitution qui pose
les bases d'un Etat démocratique et de droit.Les tentatives
d'islamisation de la société ont été repoussées dans une société où les
traditions de sécularité sont restées très présentes.
Les droits nouveaux des femmes, des citoyennes, des élues constituent une avancée qui est le fruit d'une mobilisation sans relâche des Tunisiennes qui force le respect de chacun et chacune. Des droits nouveaux ont été inscrits dans la Constitution qui sont autant de points d'appui pour les luttes démocratiques futures.
Les droits nouveaux des femmes, des citoyennes, des élues constituent une avancée qui est le fruit d'une mobilisation sans relâche des Tunisiennes qui force le respect de chacun et chacune. Des droits nouveaux ont été inscrits dans la Constitution qui sont autant de points d'appui pour les luttes démocratiques futures.
Aujourd'hui, le nouveau gouvernement mis en place est confronté à de nombreux défis.
Le premier d'entre eux, avec les questions sécuritaires et de
justice, est de répondre aux urgences sociales, au chômage des jeunes,
aux inégalités entre régions.
Le PCF appelle le gouvernement français et l'UE à reconsidérer leur politique à l'égard de la Tunisie.
Les bonnes paroles ne suffisent plus. La France doit permettre à la
Tunisie, par l'annulation de la dette, de dégager des moyens financiers
pour son développement et à l'UE d'orienter l'accord d'association qui
la lie à ce pays pour en faire un outil de progrès social et économique
et non de tutelle libérale.
Le PCF salue et félicite tous les citoyens tunisiens qui ont permis ces
avancées démocratiques et leur renouvelle toute leur solidarité et leur
soutien.
Parti communiste Français
Le 28 janvier 2014.
Pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie et au-delà, dans
l'ensemble du « monde arabe », le principe de l'égalité entre les
femmes et les hommes est inscrit dans la Constitution. La plus haute
source de droit dans la hiérarchie des normes consacre désormais cette
égalité. C'est une avancée considérable sur le plan juridique comme sur
le plan sociétal. Cela démontre que la Tunisie continue, malgré les
obstacles, les atermoiements, les reculs, les attaques, à avancer
concrètement et en profondeur depuis 3 ans.
Comme de nombreux points dans le processus de discussion et
d'adoption de la Constitution, la question de l'égalité des sexes a
cristallisé les désaccords politiques et reflété les tensions qui
traversent la société tunisienne. La tentative des forces conservatrices
en présence, de faire adopter le principe de « complémentarité de la
femme envers l’homme » – qui aurait représenté un recul grave dans le
mouvement d'ouverture porté par les actrices et acteurs de la révolution
tunisienne en marche depuis 2011 – a finalement échoué. La
participation effective des femmes aux processus d'élaboration des
textes, à l'ensemble des débats et négociations, et à la prise de
décision, est à souligner comme facteur majeur dans cette victoire.
Comme bien d'autres dispositions du texte finalement adopté,
l'article qui concerne l'égalité femmes-hommes n'est pas sans
contradictions ou lacunes. En effet, l’article 20 évoque l’égalité des «
citoyens et citoyennes devant la loi ». C'est un premier pas
historique. L'égalité réelle et complète reste encore à gagner.
Laurence Cohen
Responsable nationale Droits de femmes/Féminisme
Pour aller plus loin : voir le site de l'Humanité et l'interview d'un prof de droit tunisien.
Une présentation rapide sur le site Méditerranée.
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