Le PCF s'apprête à tenir sa convention nationale sur l'industrie
après celle qu'il avait consacré à l'automne à son projet européen.
Entretien avec Alain Obadia, responsable national « Production, industrie et service » et président de la Fondation Gabriel-Péri, sur la réflexion des communistes à propos du déclin industriel de la France et de la perspective de transformation du modèle productif dont ils sont porteurs.
Entretien avec Alain Obadia, responsable national « Production, industrie et service » et président de la Fondation Gabriel-Péri, sur la réflexion des communistes à propos du déclin industriel de la France et de la perspective de transformation du modèle productif dont ils sont porteurs.
Les plans de licenciements dans l’industrie s’enchaînent, les pouvoirs publics ne peuvent-ils donc rien ?
2013 a été une année noire pour les suppressions d’emplois et les fermetures de sites. Plus de 1 000 plans « sociaux » ! L’industrie a payé un lourd tribut : plus de 40 000 suppressions de postes directes sans compter les emplois « induits » ainsi que les dégâts provoqués sur le tissu local. Et comment ne pas souligner la faiblesse des investissements sur notre sol qui constitue une part essentielle de la désindustrialisation !
Au-delà des effets de manches d’Arnaud Montebourg, force est de constater que le gouvernement reste d’une passivité consternante. Le pouvoir s’est explicitement aligné sur le crédo patronal autour du triptyque baisse des « charges » / compétitivité/ création d’emplois. La probabilité est nulle que cette approche qui a conduit à l’échec depuis des années se transforme soudain en solution efficace.
En réalité, les pouvoirs publics pourraient, s’ils en avaient la volonté politique, se donner les moyens d’intervenir. Interdire les licenciements dans les entreprises qui réalisent des profits (licenciements boursiers), à tout le moins obliger les groupes souhaitant fermer un site dans ces conditions à trouver un repreneur (et pas seulement à le chercher !), établir un droit de véto suspensif des élus du personnel en cas de fermeture ou de délocalisation et l’obligation d’examiner les propositions des salariés, instaurer le droit de reprise de l’activité par les salariés en coopérative s’ils le souhaitent ; voilà quelques instruments dont la concrétisation serait possible à court terme et qui permettraient de peser positivement sur la situation.