Lorsque nous parlons de « l’appropriation de la science par les citoyens », il est indispensable de préciser ce que nous entendons par « science », et comment s’opère cette « appropriation ». Car, si pour nous la recherche scientifique n’est pas une activité qui se mène loin de la société, confinée dans un milieu de « spécialistes » qui se distinguerait de celui des « profanes », nous ne pouvons ignorer le fait que, aux yeux du grand public, la « science » a une signification partielle, voire partiale, se résume souvent uniquement à des applications jugées utiles à la vie des gens, se soumet à des opinions médiatiques qui détournent souvent de la réflexion tant sur la notion de science elle-même que de son rôle et de sa place en démocratie.
C’est pourquoi, afin de réfléchir sur les liens entre la recherche scientifique et les citoyens, il convient d’examiner comment se forme ce que l’on appelle communément « l’opinion », notamment via les médias qui sont le plus souvent dans les mains des grands groupes capitalistes en vue de la diffusion de l’idéologie dominante.
Il convient également de rétablir le sens du terme « science », qui, de par son étymologie, s’étend à tous les domaines de la connaissance, contient donc toutes les disciplines sans distinction utilitariste, sans critère de rentabilité, sans exclusion et sans confusion entre science et technologie. C’est cette conception de science non parcellisée qui a présidé à la création du CNRS et en a guidé la mission.
mardi 20 décembre 2011
lundi 12 décembre 2011
Recherche industrielle : la position du PCF.
Clarification : il est souvent fait référence au diptyque « recherche publique/recherche privée », en assimilant la seconde à la recherche industrielle. La confusion n’est pas seulement terminologique et ne provient pas seulement de la droite (cf. le récent programme du PS pour la recherche et l’université dont nous publions l’étude critique). Cette dichotomie est pour nous aussi artificielle que l’opposition entre recherche fondamentale/recherche appliquée, comme si la production des connaissances, leur diffusion et leurs applications étaient séparées par des barrières infranchissables et ne faisaient pas partie du même processus, ne répondaient pas aux mêmes exigences.
C’est pourquoi nous choisissons de parler ici de recherche industrielle en général, ce qui répond à l’exigence d’une recherche indissociable avec la politique industrielle aux niveaux régional et national. Il ne s’agit pas seulement d’une terminologie, mais d’une logique différente : nous pensons qu’une telle recherche, et une telle politique qui fait défaut aujourd’hui, doivent s’appuyer en premier lieu sur un pôle industriel public et avoir pour but la coopération entre
les laboratoires de recherche et les entreprises qui développent les résultats de cette recherche.
Finalité : il est de bon ton, non seulement à droite, de parler d’entreprises (et de recherche en leur sein) en termes de compétitivité et donc de concurrence. Dans le récent programme du PS, on parle même d’atouts face « aux pays émergents », en insérant ainsi la recherche et la politique industrielles dans le contexte capitaliste de la guerre économique.
Cependant, pour constater combien il est nécessaire de changer radicalement cette façon de voir les choses, il suffit d’observer attentivement le point où en est arrivé aujourd’hui le capitalisme, dont les crises se succèdent sans possibilité de « régulation » malgré les prétendus efforts de « rassurer » des « marchés » agités, efforts qui ne sont en fait que des gesticulations. Pour nous, la recherche industrielle a pour but une innovation qui profite à la société, aux hommes, à l’environnement, au progrès de la connaissance, une innovation qui découle de la créativité des équipes de recherche et ne vise pas la génération et l’augmentation des profits.
C’est pourquoi nous choisissons de parler ici de recherche industrielle en général, ce qui répond à l’exigence d’une recherche indissociable avec la politique industrielle aux niveaux régional et national. Il ne s’agit pas seulement d’une terminologie, mais d’une logique différente : nous pensons qu’une telle recherche, et une telle politique qui fait défaut aujourd’hui, doivent s’appuyer en premier lieu sur un pôle industriel public et avoir pour but la coopération entre
les laboratoires de recherche et les entreprises qui développent les résultats de cette recherche.
Finalité : il est de bon ton, non seulement à droite, de parler d’entreprises (et de recherche en leur sein) en termes de compétitivité et donc de concurrence. Dans le récent programme du PS, on parle même d’atouts face « aux pays émergents », en insérant ainsi la recherche et la politique industrielles dans le contexte capitaliste de la guerre économique.
Cependant, pour constater combien il est nécessaire de changer radicalement cette façon de voir les choses, il suffit d’observer attentivement le point où en est arrivé aujourd’hui le capitalisme, dont les crises se succèdent sans possibilité de « régulation » malgré les prétendus efforts de « rassurer » des « marchés » agités, efforts qui ne sont en fait que des gesticulations. Pour nous, la recherche industrielle a pour but une innovation qui profite à la société, aux hommes, à l’environnement, au progrès de la connaissance, une innovation qui découle de la créativité des équipes de recherche et ne vise pas la génération et l’augmentation des profits.
lundi 5 décembre 2011
Avec les communistes, pour relever les défis de la situation.
Ceci est l'introduction d'une réunion des rénovateurs du PCF qui a eu lieu le 24 novembre dernier.
La crise domine et va dominer la situation, tant sur le plan économique que politique.
Le système capitaliste est secoué par la crise la plus grave qu'il ait connu. Une crise qui est le résultat de la domination des marchés financiers qui imposent leurs exigences aux États, jusqu'au choix des gouvernements comme en Grèce et en Italie; mais qui pèse aussi sur les régions et toutes les institutions. La logique d'austérité drastique imposée au nom de la réduction des déficits, et qui fait l'objet d'un large consensus entre patronat, droite et extrême-droite, et partis socialistes conduit à un freinage de la croissance et un redémarrage du chômage; elle fait monter un risque sérieux de récession dans toute la zone euro, ce qui impliquerait notamment une nouvelle explosion des licenciements et du chômage.
Mais aussi le risque d'une montée d'antagonismes sociaux ou inter régionaux, y compris des dangers pour la paix.
Et celui que la situation soit mise à profit pour imposer une fuite en avant fédéraliste, avec des risques de régression de la démocratie face à la résistance des peuples.
Ces 44 familles coutent plus chère à la France que la petite délinquance.
Personnellement, les évadés fiscaux ne sont que des délinquants internationaux dont la vertu n'est reconnue que par le code des impôts...
Voici l'infographie publiée par la Tribune
Voici l'infographie publiée par la Tribune
Elections législatives en Russie : le Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) reste le premier parti d'opposition mais progresse en voix et en sièges.
Je reprends un extrait du site de Nicolas Maury. La photo et l'infographie viennent du site de l'agence Ria Novosti.
Le Parti Communiste est le principal bénéficiaire de la baisse de Russie unie, obtenant 19,15% (92 sièges). Il y a une progression sensible des communistes (11,7 en 2007) et ils gagnent 39 sièges. Le Président du Comité Central du Parti Communiste, Guennadi Ziouganov, a fait état de fraude massive dans plusieurs régions. "Je viens de parler à mes collègues en Sibérie et en Extrême-Orient, et la situation est très préoccupante".
Russie juste obtient 13,2% et 64 sièges (+26 sièges) et passe devant l'extrême droite du Parti libéral-démocrate de Russie (11,7%, 56 sièges +16 sièges).
En France le KPRF a obtenu 353 voix (21,7%) arrivant second derrière le parti libéral Iabloko, 19,7% des voix à Londres, 28,45% au Soudan.
jeudi 1 décembre 2011
Annie Lacroix-Riz : conférence sur les choix de la défaite à Sommière dans le Gard.
Je trouve que ses travaux sont très intéressants et me donne beaucoup de clés pour comprendre la situation actuelle quant à la trahison des élites.
La stratégie de la défaite. par worldhistoria
La stratégie de la défaite. par worldhistoria
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