vendredi 1 juin 2012

Législatives : Poursuivre la dynamique de la présidentielle.

Le PCF a fixé les ambitions qu’il entend y porter avec ses partenaires du Front de gauche. À un mois du premier tour, la campagne sera courte, mais l’élection est d’importance aux yeux des communistes dont l’objectif est de continuer «  à faire gagner la gauche en garantissant la réussite du changement  », selon les mots de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, tout en continuant de battre en brèche les idées de la droite et de l’extrême droite.

On va leur faire un dessin... spécial... par CN-PCF

La candidature de Jean-Luc Mélenchon dans le Pas-de-Calais sera l’un des éléments de ce combat mené sur l’ensemble du territoire pour empêcher l’entrée à l’Assemblée nationale de l’extrême droite. À cet égard, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF chargé d’introduire le débat, a fait état des discussions en cours avec le PS et EE-LV, «  à propos d’une quarantaine de circonscriptions où le risque est réel d’une élimination de la gauche au premier tour  ». «  Nous nous sommes sentis bien seuls dans ce combat, a-t-il rappelé. C’est pourquoi, en faisant respecter la place de chaque formation, nous sommes prêts bien évidemment à prendre toutes nos responsabilités.  » L’enjeu de ces élections, selon le PCF, est ainsi de faire «  réussir la gauche  » à tous les niveaux. «  Sans le Front de gauche, sans les 4 millions de suffrages obtenus par notre candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans notre engagement clair et déterminé entre les deux tours, nous serions aujourd’hui à attendre la composition du premier gouvernement du second quinquennat de Nicolas Sarkozy  », a souligné Olivier Dartigolles.


C’est cette dynamique, celle de l’élection présidentielle à laquelle des citoyens, des syndicalistes, des associatifs ont pris part, que le PCF souhaite amplifier jusqu’à l’Assemblée nationale avec des élus «  en lien avec les mobilisations populaires, les luttes, les assemblées citoyennes  ». Le refrain du Front de gauche, Prenez le pouvoir, a ainsi, pour Pierre Laurent, plus de sens que jamais puisqu’il signifie désormais  : «  À vous de faire la loi avec les députés du Front de gauche.  » L’objectif électoral est clair  : assurer la progression du score présidentiel, «  la réélection de tous les sortants communistes, apparentés, PG et Fase  », et conquérir de nouveaux sièges en plaçant «  le candidat du Front de gauche en tête de la gauche dans plusieurs dizaines de circonscriptions  », a relevé le porte-parole depuis la tribune. Car il ne s’agit pas «  d’être un groupe aiguillon du PS, mais un groupe qui pèse sur les débats à l’Assemblée nationale  », a précisé la députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet.

L’ambition politique de la campagne n’est pas moins explicite. Pour le PCF, «  la réussite de la gauche  » passe par sa capacité à répondre aux exigences et aux attentes des citoyens face à la crise et à l’urgence sociale. C’est sur ce terrain avant tout que le PCF considère le Front de gauche indispensable. «  De la composition de la future majorité de gauche à l’Assemblée nationale dépendra la qualité des lois qui y seront votées  », a assuré Olivier Dartigolles. Les exemples ne manquent pas  : «  Relèvement significatif du Smic et des salaires, retour à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, relance de l’emploi industriel et des services publics  », a détaillé Olivier Dartigolles. Tandis qu’en écho, on assure dans la salle que «  le coup de pouce au Smic sera indexé sur les résultats du Front de gauche  », qui propose de le porter à 1 700 euros. C’est aussi dans sa dimension européenne que le PCF entend mener la bataille contre l’austérité pendant la campagne, notamment à Paris, grâce à une initiative de solidarité avec la Grèce, en présence d’Alexis Tsipras, leader de la coalition Syriza, à la veille du prochain sommet européen.

Au lendemain du second tour des élections législatives, 
le conseil national du PCF se réunira pour discuter et adopter 
une résolution fixant le cap vis-à-vis de la nouvelle majorité de gauche à l’Assemblée, et notamment d’une éventuelle participation au gouvernement. «  Nous aurons tout de suite 
à évaluer la nouvelle situation politique et les nouveaux rapports de forces politiques  », a précisé Olivier Dartigolles, porte-parole 
du PCF. Cette résolution sera ensuite discutée en assemblée générale ou conseil départemental dans les fédérations, le jour même et le mardi 19 juin. Enfin, une conférence nationale réunira des délégués de toute la France, le mercredi 20 juin.

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