C'est une contribution lors de l'université d'été de notre parti de 2011. vous pouvez aussi consulter un de ses autres textes "un parfum de jasmin " qui date aussi de 2011.
Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l'histoire !
Liberté, c’est le mot qui a mis à l’unisson les ramages
populaires des pays arabes. Liberté politique ? Liberté de conscience ?
Liberté de pensée ? Liberté individuelle ? Liberté collective? Cette
réflexion continue à faire couler de l’encre, de la salive et du sang.
Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent.
Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo-colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué par la dictature et un capitalisme marqué par les profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux. Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane.
Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est-elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico-musulmans pour la disqualifier ? S'agit-il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut-il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc.
Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent.
Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo-colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué par la dictature et un capitalisme marqué par les profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux. Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane.
Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est-elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico-musulmans pour la disqualifier ? S'agit-il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut-il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc.