Pris en tenaille entre des marchés financiers voraces, une politique de la BCE qui les favorise et des moyens d’agir volontairement réduits, les États et les peuples sont exsangues. Conséquences, les États voient leur endettement public exploser (rappel pour la France il est passé de 14% du PIB en 1974 à 81% aujourd’hui).
Non seulement les États et les Banques Centrales ont du injecter des milliards de liquidités pour soutenir les banques et les marchés financiers face à la crise de 2008-2009, mais cette crise financière s’est répercutée sur « l’économie réelle » entraînant récession, chômage, pertes de recettes publiques et dépenses supplémentaires. Par exemple pour la France, 1% de croissance en moins c’est près de 10 milliards de recettes publiques en moins.
Cette insuffisance de la croissance réelle accentue l'insuffisance des recettes publiques avec ces conséquences par rapport à la dépense qui, elle, est poussée par des besoins irrepressibles (santé, éducation, recherche, accompagnement social...) ce qui dans ces conditions, creuse les déficits, lesquels grossissent la dette.
L'échec des politiques mises en œuvre
Loin de tirer les leçons des crises à répétions et de l’impasse dans laquelle nous pousse la cupidité des marchés financiers, les tenants des logiques libérales ne font que suivre les recommandations de ceux –là même qui ont échoué.
Des recommandations qui malgré les erreurs et les échecs, qui se cumulent plan après plan, vont toujours dans le même sens : privatiser, démanteler…
L'exemple italien : Début août 2011, la BCE adresse une lettre au gouvernement Italien pour exiger « d’adopter au plus vite » des mesures pour "Moins de rigidité sur les contrats à durée indéterminée, interventions sur l'emploi public, contrats de travail stimulant la productivité" et la privatisation "des sociétés municipales gérant déchets, transports ou distribution d'électricité"....
A entendre et à lire, l'immense majorité de la classe politique et des experts répètent à l'infini le même discours « rassurer les marchés financiers, réduire les déficits, faire des efforts »....
En décrypté cela donne « ne vous inquiétez pas, les dettes publiques seront honorées au centime d'euro près, le problème de la crise ce ne sont pas les marchés financiers mais les incertitudes que fait planer le poids de la dette publique. Pour résoudre la crise il faut réduire la dette publique et par la même engager de nouveaux efforts et cela passe par privatiser, précariser le marché du travail, réduire les budgets sociaux ».
Une telle logique, si elle permet à certains de s’enrichir énormément, est vouée à l'échec pour le prix Nobel, Joseph Stiglitz : «Renforcer l’austérité n’aura pour résultat que de ralentir la croissance de l’Europe et d’accroître ses problèmes budgétaires » (Le Monde daté du 17 août 2011).
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