Parce que devant les froideurs de l'hiver et les troupeaux de cons de racistes, de réactionnaire et d'intégristes qui nous font chier... Un peu de musique de la scène pop algérienne, cela a un côté bien tranquille avec un petit côté politiquement incorrect !
mardi 17 décembre 2013
jeudi 12 décembre 2013
Situation en Ukraine : les précisions du Parti communiste ukrainien pour une meilleure compréhension.
UKRAINE - appel du Parti communiste d’Ukraine,
Comité Central - 9 décembre 2013
Chers camarades,
Tous les pays civilisés du monde ont été submergés par une vague d’informations sur la situation complexe qui prévaut en Ukraine. Lundi 2 décembre 2013, les titres des premières pages des plus grands journaux et les éditions en ligne du monde entier traitaient de la révolution en Ukraine, d’émeutes, d’opposition publique et de crise politique. L’attention de la communauté internationale était braquée sur l’Ukraine.
Dans le but d’ éviter tout malentendu concernant cette situation, de permettre une compréhension correcte de la réalité et de donner des renseignements excluant toute spéculation ou provocation, le Parti Communiste d’Ukraine tient à fournir des explications aux membres du mouvement communiste international et du groupe des partis du travail, et à leur communiquer des informations exactes sur la situation réelle en Ukraine et sur les raisons qui ont entraîné le peuple ukrainien à monter sur les barricades.
La raison essentielle de la crise politique en Ukraine est la grande erreur que le Président Viktor YANUKOVYCH a faite en matière de politique étrangère. Depuis presque trois ans le Président et le Gouvernement d’Ukraine n’ont cessé d’abreuver la société ukrainienne de promesses sur l’Union Européenne. Or, ils ont passé toutes ces années sans entreprendre des démarches effectives en faveur d’une intégration européenne de l’Ukraine, alors que parallèlement grandissaient les tensions avec la Russie et que l’on s’approchait d’une fracture au sein de la société ukrainienne. Dans le même temps ; l’opinion publique en Ukraine était divisée entre les partisans et les opposants de l’intégration européenne.
C’est pour cette raison que le Parti Communiste d’Ukraine a voulu entreprendre tout ce qui était possible pour organiser la tenue d’un Référendum sur les priorités de la politique étrangère future de l’Ukraine. Nous étions convaincus que pour éviter une fracture au sein de la société, c’est au peuple d’Ukraine, et à lui seul, que revient le droit de choisir les priorités de la future politique étrangère.
Mais, le Gouvernement en place, dirigé par le Président de l’Ukraine, s’est opposé avec force à toutes les actions du Parti Communiste d’Ukraine : blocage de décisions prises par la Commission Électorale Centrale d’Ukraine, décisions de justice interdisant la tenue de réunions destinées à organiser des groupes d’action en faveur d’un Référendum, interdiction de la collecte de signatures pour un référendum etc….Donc, abandonnant le projet de référendum et la politique de rapprochement avec l’Union Européenne et élargissant ses visées en direction de la Russie, le Président et le Gouvernement d’Ukraine ont montré qu’ils n’étaient pas intéressés de connaître l’opinion du peuple ukrainien.
Comité Central - 9 décembre 2013
Chers camarades,
Tous les pays civilisés du monde ont été submergés par une vague d’informations sur la situation complexe qui prévaut en Ukraine. Lundi 2 décembre 2013, les titres des premières pages des plus grands journaux et les éditions en ligne du monde entier traitaient de la révolution en Ukraine, d’émeutes, d’opposition publique et de crise politique. L’attention de la communauté internationale était braquée sur l’Ukraine.
Dans le but d’ éviter tout malentendu concernant cette situation, de permettre une compréhension correcte de la réalité et de donner des renseignements excluant toute spéculation ou provocation, le Parti Communiste d’Ukraine tient à fournir des explications aux membres du mouvement communiste international et du groupe des partis du travail, et à leur communiquer des informations exactes sur la situation réelle en Ukraine et sur les raisons qui ont entraîné le peuple ukrainien à monter sur les barricades.
La raison essentielle de la crise politique en Ukraine est la grande erreur que le Président Viktor YANUKOVYCH a faite en matière de politique étrangère. Depuis presque trois ans le Président et le Gouvernement d’Ukraine n’ont cessé d’abreuver la société ukrainienne de promesses sur l’Union Européenne. Or, ils ont passé toutes ces années sans entreprendre des démarches effectives en faveur d’une intégration européenne de l’Ukraine, alors que parallèlement grandissaient les tensions avec la Russie et que l’on s’approchait d’une fracture au sein de la société ukrainienne. Dans le même temps ; l’opinion publique en Ukraine était divisée entre les partisans et les opposants de l’intégration européenne.
C’est pour cette raison que le Parti Communiste d’Ukraine a voulu entreprendre tout ce qui était possible pour organiser la tenue d’un Référendum sur les priorités de la politique étrangère future de l’Ukraine. Nous étions convaincus que pour éviter une fracture au sein de la société, c’est au peuple d’Ukraine, et à lui seul, que revient le droit de choisir les priorités de la future politique étrangère.
Mais, le Gouvernement en place, dirigé par le Président de l’Ukraine, s’est opposé avec force à toutes les actions du Parti Communiste d’Ukraine : blocage de décisions prises par la Commission Électorale Centrale d’Ukraine, décisions de justice interdisant la tenue de réunions destinées à organiser des groupes d’action en faveur d’un Référendum, interdiction de la collecte de signatures pour un référendum etc….Donc, abandonnant le projet de référendum et la politique de rapprochement avec l’Union Européenne et élargissant ses visées en direction de la Russie, le Président et le Gouvernement d’Ukraine ont montré qu’ils n’étaient pas intéressés de connaître l’opinion du peuple ukrainien.
mardi 10 décembre 2013
Brève Histoire du lien entre les Révolutionnaires et la République par Michel Vovelle.
Les révolutionnaires et la République de 1789 à nos jours, Michel Vovelle*
Révolution et République semblent former l'un de ces vieux
couples que l'on aime à classer parmi les fameuses exceptions
françaises. Faut-il considérer à présent que cet itinéraire commun est
entré, au gré d'un bicentenaire éludé et des bouleversements de l'ordre
du monde, dans les limbes d'un passé révolu ?
Révolutionnaires et République, depuis 1789 jusqu’à nos jours : voilà
un thème qui pourrait paraître rebattu, et en tout cas qui ne m’est pas
indifférent, tel que je l’ai abordé dans La passion de la République
(1992) puis dans 1789, l’héritage et la mémoire (2007). Qu’est-ce qui
est passé de mode, la République ou les Révolutions, jusqu’à leur
nouvelle explosion controversée depuis 2011 ? Les deux dira-t-on. La
Révolution est (ou était) terminée et François Furet avait gagné, les
républiques faisaient piètre figure.
En France, c’était comme la fin d’un vieux couple, d’un de ces
mariages mal assortis quoiqu’assez durables bien que fondés sur un
malentendu. Maurice Agulhon, sans méchanceté mais avec l’humour discret
qui le caractérise, l’avait illustré par la citation d’une « bavure »
municipale à Andernos en Gironde célébrant sur son monument la
République née le « 21 septembre 1789 » [au lieu du 21 septembre 1792,
ndlr.] ! Quelle erreur inexcusable pour des contemporains de Jules Ferry
que ce court-circuit chronologique… mais combien révélatrice d’une
culture politique de la Troisième République, qui associait jusqu’à les
confondre les deux notions Révolution et République.
Ciblant d’abord le temps de la Révolution de 1789-93, nous savons
bien que cette symbiose n’allait pas de soi. En 1789, l’idée même de
République n’était pas à l’ordre du jour. Jean-Paul Marat, le seul ou
presque qui dans Les chaînes de l’esclavage en ait appelé dès les
années 1770 aux « feux de la sédition » et à la subversion violente ne
présentait pas la République comme une panacée. D’autres non plus même
s’ils ont laissé échapper le mot de Révolution, comme Jean-Jacques
Rousseau (« Nous vivons le temps des Révolutions »). Car pour les
observateurs ou les penseurs des Lumières finissantes, les républiques
contemporaines c’était Venise, vieille oligarchie décrépite, les
Pays-Bas ou les Cantons suisses, au pouvoir contesté d’élites fermées.
Certes, à ce tableau dissuasif y avait-il deux échappées qui redonnaient
au mot de République valeur d’idéal ou d’espoir : une dans le passé,
l’autre dans un présent encore incertain. Dans le passé, c’était la
République romaine, cette référence antique dont tous ou presque sont
alors imprégnés, référence morale et politique à des valeurs plus encore
qu’à des institutions anciennes. Dans le présent un présent que maniant
volontairement l’anachronisme je me risquerai à comparer au regard
interrogatif que nous portons aujourd'hui sur les Révolutions arabes se
déroulaient les épisodes que nous nous sommes accoutumés à désigner
comme les Révolutions atlantiques. Soit bien sûr, au premier rang, la
guerre d’indépendance des treize colonies américaines, qui devait donner
naissance à la République des États-Unis, dont il n’est pas question de
sous-estimer l’effet.
Un Impôt juste et redistributif est aussi un Droit de l'homme... que le patronnat cherche surtout à remettre en cause !
La République et l’impôt, Pierre Crétois*
Les questions de l’impôt et de la redistribution prennent tout
leur sens dans l’articulation la plus harmonieuse possible de la
protection des personnes et de l’intérêt commun.
Le rapport de la République à l’impôt n’est pas tout simple.
Entendons-nous sur le fait que la République est à la fois une réalité
historique et institutionnelle qui, en France, naquit avec la Révolution
et, après un moment d’éclipse au début du XIXe siècle, fut durablement
réactivée à partir de 1870. « République » est aussi un mot politique
magique dont le contenu est, pour ceux qui l’emploient, assez flou. La
République, enfin, est un objet théorique dont le sens minimal pourrait
se résumer dans la primauté du bien commun sur toute autre considération
et donc aussi dans l’exigence de vertu civique – par vertu, on entend
le fait d’avoir conscience de l’importance du bien commun.
Il ne s’agit pourtant pas de sacrifier l’individu au bien commun en lui imposant, par exemple, des sacrifices à travers des prélèvements obligatoires qui compromettraient l’accès aux ressources nécessaires. Dans une société individualiste, le bien commun passe par le respect absolu de l’intégrité des personnes. Ce point est d’importance car on s’aperçoit alors aisément qu’un enjeu essentiel pour une République convertie à l’individualisme, c’est l’articulation la plus harmonieuse possible de la protection des personnes et de l’intérêt commun. C’est dans ce cadre que les questions de l’impôt et de la redistribution prennent tout leur sens.
Il ne s’agit pourtant pas de sacrifier l’individu au bien commun en lui imposant, par exemple, des sacrifices à travers des prélèvements obligatoires qui compromettraient l’accès aux ressources nécessaires. Dans une société individualiste, le bien commun passe par le respect absolu de l’intégrité des personnes. Ce point est d’importance car on s’aperçoit alors aisément qu’un enjeu essentiel pour une République convertie à l’individualisme, c’est l’articulation la plus harmonieuse possible de la protection des personnes et de l’intérêt commun. C’est dans ce cadre que les questions de l’impôt et de la redistribution prennent tout leur sens.
Restriction du droit de propriété ou modèle redistributif
La manière dont les républicains se sont positionnés par rapport à l’impôt dépend du contexte historique de leurs discours. Durant l’Ancien Régime, les premiers républicains modernes se sont efforcés de poursuivre les voies de l’émancipation individuelle notamment en s’opposant à l’imposition confiscatoire exigée par les seigneurs affamant les paysans, ils ont pu alors, et dans ce contexte, s’opposer à l’impôt et promouvoir la protection absolue de la propriété individuelle. Par ailleurs, jaloux de l’indépendance et de la vertu civique, les premiers républicains considéraient que l’État n’avait pas à remplir les greniers des particuliers mais seulement à s’assurer que chacun puisse se procurer le nécessaire par son propre travail sans avoir à se soumettre au pouvoir d’autrui. Mieux encore, si la redistribution est une manière de déléguer à des fonctionnaires le soin de la chose publique, elle est, pour les premiers républicains, le signe de la corruption des mœurs. Chacun doit, en effet, donner directement de sa personne pour la chose publique. Les premiers républicains modernes avaient donc tendance à être sinon défavorables au moins critiques à l’égard de l’impôt et de la redistribution.
Lutte contre l'extrême-droite : Face à ce danger, le mouvement communiste devrait se réapproprier le meilleur de la tradition nationale.
Que pouvait-on répondre philosophiquement aux nationalismes
triomphants des années 1930 ? Fallait-il leur opposer un refus pur et
simple de la nation ? Henri Lefebvre en 1936 s'engageait dans la voie
contraire. Le nationalisme prétendait défendre la nation ? Henri
Lefebvre montre qu'en réalité il menaçait son unité. En désignant un «
ennemi intérieur », il créait les conditions d'une guerre civile larvée.
Face à ce danger, le mouvement communiste devait se réapproprier le
meilleur de la tradition nationale.
Par Henri Lefebvre, (1901-1991),
philosophe. Il a notamment enseigné aux universités de Strasbourg et de Nanterre.
" Dans l'antipatriotisme proprement dit, plusieurs éléments peuvent
se discerner. Il a souvent comporté une solidarité profonde avec le
prolétariat et les opprimés de tous les pays. Dans certaines
circonstances, ce sentiment s'est violemment opposé au sentiment
national. Mais une opposition aussi nette et absolue porte la marque
d'une conscience encore hésitante, qui sépare les faits et les idées, et
n'en voit pas les rapports. Il n'est pas prouvé que le sentiment
national soit nécessairement autarcique et impérialiste. Ses origines
sont révolutionnaires. D'une part, il n'est pas davantage démontré que
l'internationalisme soit exclusif du sentiment national. Certes Marx et
Engels ont déclaré que les prolétaires n'ont pas de patrie ; ils ne
doivent pas se considérer comme liés par un sentiment de fidélité à un
ensemble de choses et d'institutions qui n'ont de réalité et de sens que
dans certains rapports de propriété. Mais Marx et Engels n'ont jamais
dit que le prolétariat était sans nationalité, et ne se trouvait pas
devant des problèmes nationaux. L'opposition absolue entre le sentiment
national et l'internationalisme n'est pas marxiste ; car aucune
affirmation absolue n'est dialectique. Elle exprime une maladresse
idéologique. L'antipatriotisme de principe ressemble aux premières
réactions des ouvriers devant les machines ; ils voulaient les détruire.
Ils ont peu à peu compris que ce n'était pas la solution. Il ne faut
pas plus détruire la technique administrative, la machine étatique
nationale que les machines des entreprises et le système comptable des
banques. Il faut les remanier et les utiliser suivant les exigences qui
sont celles du prolétariat et en même temps celle de la civilisation
industrielle moderne.
Deux nations dans la nation
Le prolétariat a eu parfaitement raison de se défier d'un sentiment que ses maîtres surent capter et diriger. Il faut un degré plus élevé de conscience pour comprendre la plasticité du sentiment national, sa spiritualité, son lien complexe avec la politique – pour comprendre que son caractère réactionnaire lui est venu de certaines circonstances précises et modifiables. Le sentiment national a été capté et utilisé politiquement contre la nation authentiquement réelle, contre le peuple. Mais le prolétariat peut à son tour s'en emparer ou récupérer l'œuvre spirituelle de la communauté populaire. Délivré du fétichisme et des rites formels, le sentiment national n'est-il pas l'amour d'un sol imprégné de présence humaine, l'amour d'une unité spirituelle lentement élaborée par les travaux et les loisirs, les coutumes et la vie quotidienne d'un peuple entier ? Dès que l'on comprend cela, on comprend aussi que la culture nationale, en se séparant de ce contenu et de ce fondement vivant, devient formelle, abstraite, et se disperse, s'exténue, s'enfonce dans la vulgarité bourgeoise. Alors la communauté dans la nationalité prend toute sa signification. L'antipatriotisme peut passer pour un sentiment national refoulé et frustré. Les richesses matérielles et spirituelles de la communauté échappaient à ceux qui contribuaient si profondément à leur création. Elles leur échappent encore dans la plupart des pays du monde. Une classe de maîtres, une petite minorité les a confisquées. La communauté nationale n'est pas accomplie. Il y a deux nations dans la nation [...].
dimanche 27 octobre 2013
Ag de l'ANPNPA : le compte rendu de Rosa Moussaoui dans l'Humanité du 15 octobre.
Pieds-Noirs. Le désir de tisser des liens entre « frères des terre ».
Martigues accueillait, samedi, l'assemblée générale de
l'association des pied-noirs progressistes et leurs amis. Il était
question de mémoire, d'amitié franco-algérienne, de lutte contre la
montée des idées d'extrême droite.
Il y a, entre eux, ce lien indicible et un peu mystérieux qui unit
les enfants d'un même pays natal. On le sent à la façon dont ils se
présentent, en déclinant leur ville de résidence en France et celle de
leur enfance, en Algérie. Mais il y a plus. Un élan de générosité, de
solidarité, de fraternité. Fraternité : ce mot était sur toutes les
lèvres, il semblait imprégner chaque geste, samedi, à Martigues, lors de
l'assemblée générale de l'Association des Pieds-Noirs Progressistes et
leurs Amis (ANPNPA). Née il y a cinq ans, à l'initiative d'une poignée
d'amis, l'association a bien grandi. Elle compte aujourd'hui près de
trois cents membres et multiplie les rencontres, les initiatives, les
voyages de l'autre côté de la Méditerranée. Ses objectifs ? «
Renforcer les liens d'amitié entre les peuples français et algérien et
lutter contre la montée du racisme, de la xénophobie, des idées
d'extrême droite », résume son Président, Jacques Pradel,
un homme chaleureux, natif des Hauts Plateaux. A l'écouter, à le voir
plaisanter en arabe dialectal avec ses amis, on se dit qu'on est aux
antipodes de la caricature du pied-noir raciste et nostalgique de la
colonisation véhiculée par ces officines d'extrême droite qui pullulent
sur la côte méditerranéenne.
Hôte de la rencontre, le Député Maire communiste de Martigues, Gaby Charroux, lui-même natif d'Alger, se réjouit de voir cette caricature battue en brèche. «
Cette association est dans le souvenir, la mémoire, mais surtout dans
la projection vers un avenir de réconciliation. La libre décision des
peuples et leur indépendance sont des vérités de l'histoire, expose
l'élu. Il y a eu chez de nombreux pieds-noirs une crispation, une
souffrance immense qui n'a jamais été dépassée. Cette souffrance est
manipulée par l'extrême droite. Au contraire, l'Association des
pieds-noirs progressistes porte des valeurs de solidarité, de
fraternité, d'ouverture. Elle prouve que tous les pieds-noirs ne sont
pas enrôlés dans les bataillons d'électeurs du Front national. »
lundi 14 octobre 2013
Émanciper le présent du passé colonial : interview de Jacques Pradel, Président de l'ANPNPA dans le journal Cerise.
Face à
la montée de l’islamophobie et de l’extrême droite, rompre avec les
lectures coloniales et racistes, ainsi qu’avec les tabous de “l’histoire
officielle”, est une ardente obligation. Entretien avec Jacques Pradel,
président de l’Association nationale des Pieds Noirs progressistes et
de leurs amis (ANPNPA).
Plus de quarante ans après la fin de la guerre d’Algérie et le départ de la majorité des Pieds Noirs pour le continent, pourquoi se mobiliser en tant que “Pieds Noirs progressistes” ?
Nous avons deux raisons d’accoler progressiste à Pied Noir. D’une part, il s’agit de dénier aux associations qui regroupent anciens de l’OAS et Pieds Noirs nostalgiques bornés de l’Algérie française, qu’il faut distinguer des “amicales”, éventuellement sympathiques, le droit de parler au nom de nous tous. Les Pieds Noirs se sont resitués dans les contradictions de la société française et se distribuent sur l’ensemble de l’échiquier politique. Nous entendons ainsi porter témoignage, en tant que Pieds Noirs, de ce que furent la colonisation, la guerre d’indépendance et les crimes commis durant 132 ans par la France en Algérie. De ce point de vue, notre association aurait pu être créée plus tôt.
D’autre part, nous entendons prendre toute notre place pour combattre la montée des idées de l’extrême droite, si entretenues et banalisées sous Sarkozy, si peu et si mal contredites aujourd’hui sous Hollande. Combattre notamment, en tant que Pieds Noirs et enfants d’Algérie, la réactivation du racisme anti-“arabe”, ce relent de notre passé colonial.
Vous essayez de briser le monopole des discours “officiels” à propos de l’Algérie - discours des “nostalgériques” d’une part, discours de l’État algérien et de l’État français d’autre part. Quelles sont les difficultés de ce combat ?
Le discours “nostalgérique” est très primaire, réduisant la conquête de l’Algérie à la nécessité, en 1830, de libérer les esclaves chrétiens d’Alger du joug ottoman, la colonisation aux “aspects positifs”, et la guerre aux massacres du FLN !
Rien ne sert de s’y arrêter, sinon pour relever combien ce discours est utilisé en France par le FN bien sûr, mais aussi par la droite “classique”. Pour celle-ci, il s’agit moins de séduire l’électorat pied noir, qui vote comme les autres Français, que d’adresser un message aux électeurs d’extrême droite (1).
Quant aux États, ils démontrent la même volonté d’occultation. En France, l’histoire commune avec l’Algérie n’a jamais cessé d’être interprétée et ces interprétations d’être prises comme arguments dans le débat politique national. Le précédent gouvernement, Sarkozy, ne déviant en rien de sa ligne politique de compromission avec l’extrême droite, ne prit aucune initiative positive vers l’Algérie, et continua d’alimenter les campagnes odieuses de réhabilitation de l’OAS, les caresses, maladroites, adressées aux associations de harkis et de Pieds Noirs “nostalgériques”.La ligne du gouvernement dirigé par le Parti socialiste, heureusement d’une autre nature, reste cependant bien loin de l’ouverture nécessaire. Ainsi, tandis que le président Hollande reconnaît « la sanglante répression », et non le crime d’État que fut le massacre de centaines d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, le ministre Le Drian rend très officiellement hommage au sinistre général Bigeard. Si un pas en avant a été franchi avec la visite du Président en Algérie et ses discours sur le « caractère injuste et brutal de la colonisation », de tels propos restent très timides pour qualifier le fait colonial et les crimes qui l’ont accompagné.
En Algérie, la nébuleuse politico-militaire au pouvoir depuis l’indépendance n’a cessé de formater l’histoire pour conforter sa domination autoritaire et sans partage. Dès l’indépendance, le parti unique FLN a imposé une version “culturaliste” de l’identité nationale algérienne, gommant la richesse formidable que constituent les diversités ethniques, linguistiques et culturelles du pays. Ce que Ben Bella dans un de ses premiers discours de 1962 résumait par « Nous sommes arabes, nous sommes arabes, nous sommes arabes ! … Et l’Algérie est un pays arabe et musulman »…
L’enseignement de l’histoire (tel que toujours pratiqué !) complète le tableau en posant que l’Algérie n’a qu’une histoire, et que celle-ci commence avec les invasions arabes et se termine avec une guerre d’indépendance idéalisée, menée par le peuple héroïque uni derrière le FLN et l’Islam face au colonialisme français.
Aujourd’hui, face à une situation sociale particulièrement tendue et à un système politique bloqué, la caste au pouvoir n’a d’autre projet que de maintenir sa domination.
À cette fin, elle déploie ses deux armes favorites : un autoritarisme administratif et policier pour contenir la contestation sociale, et, en balance, une version purement idéologique et falsificatrice de l’histoire pour conforter l’identité, la fierté, la solidarité nationales. Dans le même temps, la “guerre des mémoires” a été soigneusement entretenue par un jeu de surenchères réciproques, qui culmina avec la menace coté algérien d’une loi exigeant la « repentance », brandie en réponse au projet français d’une loi évoquant les « aspects positifs » de la colonisation.
Ces discours ont largement pénétré les consciences, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Comment procédons-nous pour les combattre et les dépasser ? En Algérie, par des “voyages militants”, tolérés et ignorés par le pouvoir, mais remplis de débats, de rencontres avec des associations, d’articles dans la presse francophone, d’interviews radio… mais aussi par le suivi des contacts établis et par des actions menées en commun. En France, par des initiatives visant au renforcement de l’amitié entre les peuples des deux rives, par un engagement contre le racisme et la xénophobie, par la contestation publique du discours “nostalgérique”. Il est, de ce point de vue, particulièrement important pour nous de prendre langue, d’échanger, de travailler ensemble, avec nos frères algériens ou d’origine algérienne, avec des associations qui les représentent dans nos villes et nos quartiers.
Plus de quarante ans après la fin de la guerre d’Algérie et le départ de la majorité des Pieds Noirs pour le continent, pourquoi se mobiliser en tant que “Pieds Noirs progressistes” ?
Nous avons deux raisons d’accoler progressiste à Pied Noir. D’une part, il s’agit de dénier aux associations qui regroupent anciens de l’OAS et Pieds Noirs nostalgiques bornés de l’Algérie française, qu’il faut distinguer des “amicales”, éventuellement sympathiques, le droit de parler au nom de nous tous. Les Pieds Noirs se sont resitués dans les contradictions de la société française et se distribuent sur l’ensemble de l’échiquier politique. Nous entendons ainsi porter témoignage, en tant que Pieds Noirs, de ce que furent la colonisation, la guerre d’indépendance et les crimes commis durant 132 ans par la France en Algérie. De ce point de vue, notre association aurait pu être créée plus tôt.
D’autre part, nous entendons prendre toute notre place pour combattre la montée des idées de l’extrême droite, si entretenues et banalisées sous Sarkozy, si peu et si mal contredites aujourd’hui sous Hollande. Combattre notamment, en tant que Pieds Noirs et enfants d’Algérie, la réactivation du racisme anti-“arabe”, ce relent de notre passé colonial.
Vous essayez de briser le monopole des discours “officiels” à propos de l’Algérie - discours des “nostalgériques” d’une part, discours de l’État algérien et de l’État français d’autre part. Quelles sont les difficultés de ce combat ?
Le discours “nostalgérique” est très primaire, réduisant la conquête de l’Algérie à la nécessité, en 1830, de libérer les esclaves chrétiens d’Alger du joug ottoman, la colonisation aux “aspects positifs”, et la guerre aux massacres du FLN !
Rien ne sert de s’y arrêter, sinon pour relever combien ce discours est utilisé en France par le FN bien sûr, mais aussi par la droite “classique”. Pour celle-ci, il s’agit moins de séduire l’électorat pied noir, qui vote comme les autres Français, que d’adresser un message aux électeurs d’extrême droite (1).
Quant aux États, ils démontrent la même volonté d’occultation. En France, l’histoire commune avec l’Algérie n’a jamais cessé d’être interprétée et ces interprétations d’être prises comme arguments dans le débat politique national. Le précédent gouvernement, Sarkozy, ne déviant en rien de sa ligne politique de compromission avec l’extrême droite, ne prit aucune initiative positive vers l’Algérie, et continua d’alimenter les campagnes odieuses de réhabilitation de l’OAS, les caresses, maladroites, adressées aux associations de harkis et de Pieds Noirs “nostalgériques”.La ligne du gouvernement dirigé par le Parti socialiste, heureusement d’une autre nature, reste cependant bien loin de l’ouverture nécessaire. Ainsi, tandis que le président Hollande reconnaît « la sanglante répression », et non le crime d’État que fut le massacre de centaines d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, le ministre Le Drian rend très officiellement hommage au sinistre général Bigeard. Si un pas en avant a été franchi avec la visite du Président en Algérie et ses discours sur le « caractère injuste et brutal de la colonisation », de tels propos restent très timides pour qualifier le fait colonial et les crimes qui l’ont accompagné.
En Algérie, la nébuleuse politico-militaire au pouvoir depuis l’indépendance n’a cessé de formater l’histoire pour conforter sa domination autoritaire et sans partage. Dès l’indépendance, le parti unique FLN a imposé une version “culturaliste” de l’identité nationale algérienne, gommant la richesse formidable que constituent les diversités ethniques, linguistiques et culturelles du pays. Ce que Ben Bella dans un de ses premiers discours de 1962 résumait par « Nous sommes arabes, nous sommes arabes, nous sommes arabes ! … Et l’Algérie est un pays arabe et musulman »…
L’enseignement de l’histoire (tel que toujours pratiqué !) complète le tableau en posant que l’Algérie n’a qu’une histoire, et que celle-ci commence avec les invasions arabes et se termine avec une guerre d’indépendance idéalisée, menée par le peuple héroïque uni derrière le FLN et l’Islam face au colonialisme français.
Aujourd’hui, face à une situation sociale particulièrement tendue et à un système politique bloqué, la caste au pouvoir n’a d’autre projet que de maintenir sa domination.
À cette fin, elle déploie ses deux armes favorites : un autoritarisme administratif et policier pour contenir la contestation sociale, et, en balance, une version purement idéologique et falsificatrice de l’histoire pour conforter l’identité, la fierté, la solidarité nationales. Dans le même temps, la “guerre des mémoires” a été soigneusement entretenue par un jeu de surenchères réciproques, qui culmina avec la menace coté algérien d’une loi exigeant la « repentance », brandie en réponse au projet français d’une loi évoquant les « aspects positifs » de la colonisation.
Ces discours ont largement pénétré les consciences, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Comment procédons-nous pour les combattre et les dépasser ? En Algérie, par des “voyages militants”, tolérés et ignorés par le pouvoir, mais remplis de débats, de rencontres avec des associations, d’articles dans la presse francophone, d’interviews radio… mais aussi par le suivi des contacts établis et par des actions menées en commun. En France, par des initiatives visant au renforcement de l’amitié entre les peuples des deux rives, par un engagement contre le racisme et la xénophobie, par la contestation publique du discours “nostalgérique”. Il est, de ce point de vue, particulièrement important pour nous de prendre langue, d’échanger, de travailler ensemble, avec nos frères algériens ou d’origine algérienne, avec des associations qui les représentent dans nos villes et nos quartiers.
lundi 7 octobre 2013
Municipales 2014 : Quelques interventions lors du Conseil National du PCF du 5 et 6 octobre.
Pour voir l'intervention de Michel Passet lors du CN du 6 octobre, elle est sur le site de la FD PCF 34. Voir aussi l'appel départemental sur la question.
Ci-dessous, l'intervention de Pierre Laurent lors de la conclusion de la rencontre des animateurs du Parti et Yann Le Pollotec sur les règles des élections municipales de 2014.
Municipales 2014 - Réunion nationale des... par CN-PCF
Elections municipales et communautaires : les... par fede76
Ci-dessous, l'intervention de Pierre Laurent lors de la conclusion de la rencontre des animateurs du Parti et Yann Le Pollotec sur les règles des élections municipales de 2014.
Municipales 2014 - Réunion nationale des... par CN-PCF
Elections municipales et communautaires : les... par fede76
vendredi 20 septembre 2013
Municipales 2014 : l'adresse des communistes de l'Hérault.
Madame, Monsieur,
Nous sommes à moins d’un an des élections municipales.
- L’ampleur de la crise, la politique gouvernementale, celle de l’Europe en déstabilisent beaucoup. Frappés dans leurs convictions, marqués par les difficultés de la vie, un avenir plus qu’incertain, nombreux s’interrogent et vont de renoncement en renoncement.
- Le résultat des élections présidentielles, et ne pas oublier celui des élections législatives, sont complexes, plus qu’il n’apparaît, notamment dans notre département.
Après ces deux élections, l’élection municipale sera la 1ère consultation nationale. Avec plus ou moins d’importance, cette campagne est engagée dans toutes les communes.
Certes, les situations locales sont très diverses, les rapports de forces politiques, les pratiques politiques très différentes.
Mais
la volonté des communistes se veut force de propositions, en
rassemblant au niveau des forces politiques, le Front de Gauche et bien
au-delà. En proposant les bases d’un vaste rassemblement populaire sur
un contenu de progrès social, économique s’opposant à la crise,
proposant l’humain au centre.
- Quel enjeu ?
Certes
ces élections vont élire des équipes qui gèreront pendant 6 ans les
communes. Mais au-delà de leurs compétences, que faire pour que les
municipalités soient de véritables leviers pour lutter contre la crise
politique, économique, sociale qui frappe durement ce département, avec
des conséquences aujourd’hui, et le pire est pour demain que nous
sous-estimons, ou qui souvent nous contraint à l’impuissance.
- Redonner du sens à l’engagement politique.
L’Hérault
est politiquement ravagé à droite comme à gauche. Les valeurs du
politique ont laissé la place aux tractations, au manque d’ambition,
l’intérêt général est trop souvent oublié.
- Malgré toutes les difficultés, les interrogations parfois légitimes, nous croyons à l’existence d’un mouvement populaire, nous croyons en la nécessité de le réveiller face à la droite et à l’extrême-droite si menaçantes dans cette région.
Nous considérons
comme une honte pour tous les démocrates l’élection d’un député du Front
National dans le Gard, le fait que depuis trop longtemps la droite, à
l’exception de Montpellier, dirige les grandes villes et la plupart des
villes moyennes de cette région.
mardi 17 septembre 2013
Tiaret : Les platanes de la Place Carnot... Un livre à deux voix sur cette ville et sur cette période...
"Tiaret : Les platanes de la Place Carnot" :
un livre de nouvelles qui ont été écrites par Abdelkader Belarbi et
Pierre Pradel, tous deux natifs de Tiaret.
Ils ont co-écrit un ouvrage composé de nouvelles concernant des personnages réels ou fictifs qui évoquent des moments de vie avant, pendant ou après la guerre d'Algérie.
Le fil rouge du livre est la pendaison de trois patriotes algériens sur la place Carnot le 8 juin 1958.
Ce livre, réquisitoire contre le colonialisme, met en avant les joies et souffrances des peuples algérien et pied noir qui ont pu vivre à côté sans jamais vraiment se rencontrer. Il pose le besoin de cette rencontre plus que jamais nécessaire, par une coopération économique et culturelle dégagée de toute rancœur et racisme entre les peuples algérien et français.
Le livre sortira en octobre 2013. Pour plus de renseignements, pour commander le livre ou prendre contact avec les auteurs : pradelpierre@wanadoo.fr (15€ +1,85€ de port)
Ils ont co-écrit un ouvrage composé de nouvelles concernant des personnages réels ou fictifs qui évoquent des moments de vie avant, pendant ou après la guerre d'Algérie.
Le fil rouge du livre est la pendaison de trois patriotes algériens sur la place Carnot le 8 juin 1958.
Ce livre, réquisitoire contre le colonialisme, met en avant les joies et souffrances des peuples algérien et pied noir qui ont pu vivre à côté sans jamais vraiment se rencontrer. Il pose le besoin de cette rencontre plus que jamais nécessaire, par une coopération économique et culturelle dégagée de toute rancœur et racisme entre les peuples algérien et français.
Le livre sortira en octobre 2013. Pour plus de renseignements, pour commander le livre ou prendre contact avec les auteurs : pradelpierre@wanadoo.fr (15€ +1,85€ de port)
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jeudi 5 septembre 2013
Intervention de la France en Syrie : Les interventions des élus PCF - Front de gauche devant les deux chambres du Parlement.
L'intervention d'André Chassaigne à l'Assemblée nationale.
Guerre en Syrie : intervention d'A. Chassaigne par deputesCRCPG
L'intervention de Pierre Laurent au Sénat.
Syrie - “Ce n’est pas par la guerre qu’on peut... par CN-PCF
Guerre en Syrie : intervention d'A. Chassaigne par deputesCRCPG
L'intervention de Pierre Laurent au Sénat.
Syrie - “Ce n’est pas par la guerre qu’on peut... par CN-PCF
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lundi 2 septembre 2013
Municipales de Montpellier : Un bilan des élus communistes de Montpellier à la politique publique locale.
Contribution de Jean Déan, conseiller de district de 1996 à 2001 et
conseiller municipal de 2011 à 2006. Pour plus d'infos sur le groupe communiste de Montpellier : voir la page facebook (en libre accès).
Établir un bilan est un exercice difficile qui suppose une documentation organisée que je n’ai pas, qui n’existe pas, me semble-t-il, au niveau du Groupe. Je me contenterai donc d’avancer quelques avis sur l’utilité des élus communistes dans ces deux instances de pouvoir et de responsabilité que sont le Conseil Municipal et le Conseil d’Agglomération (anciennement Conseil de District).
Je dis bien utilité – en quoi donc avons-nous été utiles aux Montpelliérains ? Quelles batailles (publiques ou non) avons-nous menées et qui peuvent être mises à notre crédit ? Quelles tentatives ou propositions n’avons-nous pas réussies à faire devenir réalité ? Quelles perspectives aurions-nous dû pousser plus avant et pour lesquelles nous avons été timorés voire insuffisants ?
Nos réussites.
Peuvent être mis à notre crédit, me semble-t-il, les éléments suivants :
- Nous avons empêché Georges Frêche d’aller plus loin dans ses projets mégalomaniaques de réorganisation territoriale : une grande Agglomération couvrant l’espace de Sète à Lunel. Au principe de fusion nous avons opposé avec succès le principe de coopération et c’est ce chemin qui prévaut encore aujourd’hui.
- Nous avons empêché Georges Frêche de donner corps à son projet de Maison de l’Algérie qui n’était qu’un outil au service d’un passé colonial que l’on voulait réhabiliter. Les perspectives envisagées aujourd’hui, tenant compte des analyses historiques existantes, prônant des relations renouvelées entre la France et le Maghreb, vont dans le bon sens, puisqu’elles s’engagent sur le terrain d’une meilleure connaissance des civilisations et des cultures par une coopération future à inventer entre pays méditerranéens.
- Est-il besoin de d’ajouter que la présence de Montpellier reconnue dans le réseau des Villes Santé OMS doit beaucoup aux élus communistes qui ont été par ailleurs particulièrement actifs en direction des publics jeunes en difficulté, familles monoparentales, personnes âgées ?
- Est-il besoin de rappeler que les avancées réalisées durant le mandat 2008 – 2013 : création d’une Délégation Jeunesse, avec service géré par une instance où les jeunes sont majoritairement représentés, sont d’abord le fait d’un long travail de persuasion des élus communistes au fil des ans ?
Un même effort a été accompli durant plusieurs mandats dans le domaine de la petite enfance sur impulsion de nos élus responsables.
Établir un bilan est un exercice difficile qui suppose une documentation organisée que je n’ai pas, qui n’existe pas, me semble-t-il, au niveau du Groupe. Je me contenterai donc d’avancer quelques avis sur l’utilité des élus communistes dans ces deux instances de pouvoir et de responsabilité que sont le Conseil Municipal et le Conseil d’Agglomération (anciennement Conseil de District).
Je dis bien utilité – en quoi donc avons-nous été utiles aux Montpelliérains ? Quelles batailles (publiques ou non) avons-nous menées et qui peuvent être mises à notre crédit ? Quelles tentatives ou propositions n’avons-nous pas réussies à faire devenir réalité ? Quelles perspectives aurions-nous dû pousser plus avant et pour lesquelles nous avons été timorés voire insuffisants ?
Nos réussites.
Peuvent être mis à notre crédit, me semble-t-il, les éléments suivants :
- Nous avons empêché Georges Frêche d’aller plus loin dans ses projets mégalomaniaques de réorganisation territoriale : une grande Agglomération couvrant l’espace de Sète à Lunel. Au principe de fusion nous avons opposé avec succès le principe de coopération et c’est ce chemin qui prévaut encore aujourd’hui.
- Nous avons empêché Georges Frêche de donner corps à son projet de Maison de l’Algérie qui n’était qu’un outil au service d’un passé colonial que l’on voulait réhabiliter. Les perspectives envisagées aujourd’hui, tenant compte des analyses historiques existantes, prônant des relations renouvelées entre la France et le Maghreb, vont dans le bon sens, puisqu’elles s’engagent sur le terrain d’une meilleure connaissance des civilisations et des cultures par une coopération future à inventer entre pays méditerranéens.
- Est-il besoin de d’ajouter que la présence de Montpellier reconnue dans le réseau des Villes Santé OMS doit beaucoup aux élus communistes qui ont été par ailleurs particulièrement actifs en direction des publics jeunes en difficulté, familles monoparentales, personnes âgées ?
- Est-il besoin de rappeler que les avancées réalisées durant le mandat 2008 – 2013 : création d’une Délégation Jeunesse, avec service géré par une instance où les jeunes sont majoritairement représentés, sont d’abord le fait d’un long travail de persuasion des élus communistes au fil des ans ?
Un même effort a été accompli durant plusieurs mandats dans le domaine de la petite enfance sur impulsion de nos élus responsables.
L'URSS, sa chute et l'avenir du marxisme, vus par Eric J. Hobsbawm.
Jusqu’aux années 1960, nous pensions qu’il progressait. Ce n’est qu’à ce
moment-là que nous nous sommes rendu compte qu’il piétinait. […] Mais
s’il n’y avait plus grand sens à être communiste après 1956 en
Angleterre, la situation était tout à fait différente ailleurs. C’est
après 1956 que le Parti communiste espagnol a accru ses effectifs pour
devenir une force d’opposition à Franco ; et en Amérique latine, les
intellectuels étaient trop occupés à préparer une révolution qui
paraissait possible pour réagir à la révélation des crimes du
stalinisme. […]
J’ajoute que nous aurions dû découvrir la terreur
stalinienne plus tôt, faire plus attention, mais l’URSS incarnait la
force anti-réactionnaire. Même dans les années 1945-1950, Staline
conservait une image de libérateur international acquise grâce à
l’action de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que
c’était un tyran à l’intérieur de l’URSS. La dialectique était
parfaitement tragique !
Pour nous, dans les pays de l’Ouest, surtout pendant la guerre froide,
l’URSS était la superpuissance de l’avenir. Jusqu’à la fin des années
1950, économistes et hommes politiques occidentaux pensaient même que le
dynamisme de la Russie dépasserait celui de l’Occident ; nous éprouvons
le même état d’âme actuellement face à la Chine. Mais, après 1960, il
était absolument évident que ce ne serait pas le cas.[…] Dans le Tiers
Monde, l’URSS était d’abord la promesse de la libération du joug
colonial, ensuite la voie d’un progrès économique non capitaliste plus
abordable que le marché libre. Au cours des années 1940-1950, et même
au-delà, l’URSS représentait un modèle de développement. Les Indes
cherchaient ainsi à imiter cette économie planifiée bien qu’elles ne
fussent pas communistes. La planification économique semblait en effet
rendre possible le saut d’un pays agraire à l’industrialisation […].
Ensuite, l’organisation soviétique de l’enseignement, l’émancipation,
les mesures anti-féodales séduisaient beaucoup de gens. [..] Cette
fonction de modèle a perduré jusqu’à ce que des populations
moyen-orientales tentent de l’appliquer à leurs propres États ; elles se
sont alors heurtées à de farouches résistances.
C’est l’Afghanistan qui a marqué cette rupture. Jusqu’aux années 1980, il s’était en grande partie inspiré du soviétisme. Lorsque les communistes y ont pris le pouvoir, ils ont entrepris de vastes réformes bénéfiques pour le pays. […] La réaction islamiste, appuyée par les activismes états-unien et saoudien, a eu tôt fait d’effacer des mémoires que les gouvernements prosoviétiques de Kaboul ont électrifié le pays, mis sur pied une éducation féminine, des hôpitaux acceptables bien que primitifs, et certaines nécessités infrastructurelles comme l’eau potable et des routes dans des régions indiennes.
C’est l’Afghanistan qui a marqué cette rupture. Jusqu’aux années 1980, il s’était en grande partie inspiré du soviétisme. Lorsque les communistes y ont pris le pouvoir, ils ont entrepris de vastes réformes bénéfiques pour le pays. […] La réaction islamiste, appuyée par les activismes états-unien et saoudien, a eu tôt fait d’effacer des mémoires que les gouvernements prosoviétiques de Kaboul ont électrifié le pays, mis sur pied une éducation féminine, des hôpitaux acceptables bien que primitifs, et certaines nécessités infrastructurelles comme l’eau potable et des routes dans des régions indiennes.
vendredi 26 juillet 2013
Nos axes de combat pour une un vrai système de retraite démocratique.
60 ANS : UNE PROPOSITION D'AVENIR !
1 - Fixer le départ en retraite à 60 ans à taux plein
2 - Assurer le montant du taux de remplacement à 75% du salaire de référence à partir des 10 meilleures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public, au nom de l’équité public/privé, en engageant le principe qu’aucune pension distribuée ne puisse être inférieure au niveau du SMIC.
3 - Indexer l’évolution du niveau des pensions sur les salaires et non sur les prix.
4 - Valider les années de formation comme des années travaillées afin de ne pas faire des besoins de qualification des handicaps au bénéfice de la retraite à 60 ans.
5 - Engager de véritables négociations sur la pénibilité du travail pour un
réel départ anticipé et sur situation des « entrées dans le monde du
travail précoce » qui doivent avoir un départ anticipé (tous les
dispositifs d’apprentissage par exemple).
jeudi 25 juillet 2013
Hamdi Ferhi, coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS), répond aux questions d'El Watan.
C'est toujours un plaisir de lire les positions de nos camarades algériens et de connaitre la situation politique de nos voisins d'en face...
Hamdi Ferhi indique dans cet entretien accordé à elwatan.com que
« ce n’est pas la Constitution élaborée par le pouvoir de Bouteflika
qui remettra le pays dans la voie de la démocratie, du progrès et de la
justice
sociale ».
Le MDS vient de tenir son congrès. Cela signifie t-il que la crise est derrière vous ?
Le MDS vient de tenir son congrès. Cela signifie t-il que la crise est derrière vous ?
Le MDS a tenu son congrès avec la majorité des membres du
conseil national de 1999. Si la crise organique est derrière nous, il
reste à construire un MDS toujours plus démocratique dans
son fonctionnement et porteur des aspirations de liberté et de
progrès social. La direction issue de notre congrès a la volonté pour
l’un est l’autre de ces objectifs.
Que pense le MDS des évènements qui se sont déroulés en Égypte ?
Ce qui se passe dans ce pays nous concerne directement et
doit interpeller tous les patriotes et démocrates. Les Frères musulmans
qui n’avaient pas participé au soulèvement du peuple
égyptien contre Moubarak le despote, ont préféré négocier avec
l’armée. Et c’est ce compromis trouvé, avec l’aide des USA, des
saoudiens et des qataris, qui les a porté au pouvoir. Une année
après, Morsi, privilégiant son camp, voit se liguer contre lui
tous ses alliés d’hier. Sans diminuer de l’importance de la mobilisation
des forces vives de l’Égypte, force est de constater que
l’armée, avec le soutien ouvert de l’Arabie saoudite, des Emirat
arabes unis et des USA, est intervenue promptement pour sauver ses
intérêt étroits et ceux des puissances qui la
sponsorisent et stopper de ce fait tout le potentiel démocratique
et du changement radical que pouvait porter cette mobilisation
citoyenne. Je dirais que ce qui se passe en Egypte
depuis une année obéit à un agenda international.
C'est-à-dire ?
Les islamistes en général, les Frères musulmans en
particulier, ont toujours désigné Israël comme leur ennemi principal. On
a vu une année après, comment le président Morsi protégeait
l’ambassade d’Israël et maintenait l’embargo contre Gaza. Il n’a
pris aucune initiative pour remettre en cause les accords de Camp David.
Par contre, on a vu comment il s’est empressé de rompre
les relations avec la Syrie au moment même où ses sponsors parlent
d’un règlement politique de la crise syrienne. Les islamistes sont les
meilleurs garants des intérêts néo-coloniaux et
impérialistes dans le monde arabe. Et c’est la raison principale
de leur accession au pouvoir.
Mais Morsi a été élu démocratiquement et a été déposé par un coup d’Etat militaire…
Cela tient à la nature de l’islamisme, même l’islamisme dit modéré veut tout pour lui. Il n’est pas capable de représenter tous les intérêts qui l’ont porté au pouvoir. Ce qui se passe en Égypte est donc le résultat contradictoire de la lutte entre les aspirations populaires et les Frères musulmans, mais aussi de la lutte interne au sein du pouvoir de l’après Moubarak. La seconde venant contrarier la première, voire la dévoyer.
Cela tient à la nature de l’islamisme, même l’islamisme dit modéré veut tout pour lui. Il n’est pas capable de représenter tous les intérêts qui l’ont porté au pouvoir. Ce qui se passe en Égypte est donc le résultat contradictoire de la lutte entre les aspirations populaires et les Frères musulmans, mais aussi de la lutte interne au sein du pouvoir de l’après Moubarak. La seconde venant contrarier la première, voire la dévoyer.
mardi 23 juillet 2013
jeudi 18 juillet 2013
mercredi 17 juillet 2013
Démocratie locale : les députés communistes remettent les point sur les I à propos du projet de loi du grouvernement sur les métropoles.
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PCF
jeudi 11 juillet 2013
C'est bizarre cette facination des élites pour le modèle allemand... Bruno Odent en démontre les vices cachés.
Bruno Odent est germaniste, journaliste à l'Humanité. Il sait de quoi il parle.
Vous pouvez retrouver l'actualité autour de ce livre sur la page facebook. Il y a aussi la page de l'auteur ou son intervention sur France inter.
Vous pouvez retrouver l'actualité autour de ce livre sur la page facebook. Il y a aussi la page de l'auteur ou son intervention sur France inter.
Modèle allemand, une imposture
Introduction
Le modèle allemand, voilà le salut. Une chronique quasi continue nous
invite à en imiter les règles. Des « coûts salariaux » en diminution
qui favorisent la compétitivité, des finances publiques à l’équilibre,
le consensus des partenaires sociaux sur les orientations des directions
d’entreprises. Il n’y aurait pas d’autre choix que de se conformer ou
de continuer à nous enfoncer dans les difficultés. Et il serait
rassurant qu’au niveau européen Angela Merkel impose son « leadership »
avec le traité budgétaire, des normes de gouvernance partout
« rigoureuses », assorties d’une panoplie de sanctions pour ceux qui ne
s’y soumettraient pas et une « aide » aux pays les plus
surendettés forcément attribuée avec des contreparties drastiques.
Ce modèle là est une imposture. Non seulement il ne soigne pas les
pays affectés par la crise de l’euro mais il les empoisonne. Un tournant
vient d’être atteint. L’Allemagne, le cœur de référence du modèle, est
rattrapée elle même par la crise. Une stagnation de son économie est
programmée au mieux pour 2013 (+ 0,4% de croissance selon les prévisions
de la Bundesbank, la banque fédérale allemande). Les réformes
anti-sociales lancées au début de la décennie 2000 par le chancelier
Gerhard Schröder, poursuivies par Angela Merkel engendrent une précarité
massive qui étouffe la demande intérieure. Et l’austérité budgétaire
imposée aux partenaires européens contracte les débouchés des firmes à
l’export.
Toute une société dangereusement ébranlée par le contrecoup des
réformes de structure, orchestrées par le chancelier social-démocrate,
Gerhard Schröder au début des années deux mille. Des phénomènes
inconnus, il n’y a pas si longtemps encore, prennent une extension
considérable. Comme les travailleurs pauvres ou la misère des seniors
après le démantèlement partiel du système de retraite par répartition.
La discrimination sociale et professionnelle des femmes persiste. La
crise démographique s’étend. Les coûts de l’énergie explosent. Et les
prix des loyers et de l’immobilier jusqu’alors contenus, commencent eux
aussi à s’emballer.
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mardi 9 juillet 2013
Les pieds-verts : un documentaire très touchant sur la recherche d'une descendante de pieds-noirs et d'un français qui a vu la réalité telle quelle...
C'est surtout le témoignage de la grand-mère qui me touche quand elle raconte sa vie dans une ferme à cette époque. Sans vouloir enjolivé les choses et masquer les réalités sociales et politiques de la période coloniale qui ont été souvent effroyables (d'ailleurs le documentaire en montre une bonne réalité), j'y retrouve une forme de "complicité", de respect (à vrai dire, je ne trouve pas le mot exact) d'un européen qui à grandit et appris la langue (j'adorais l'entendre parler l'arabe dialectal algérien) des gens qui travaillait sur la ferme, comme me l'a raconté mon grand-père (et que j'ai pu constaté car il est resté très proche de son contre maître jusqu'à la disparition de ce dernier en France (et c'est peu être une des seuls fois que je l'ai vu avec les larmes à l’œil) et dont un chibani m'en a apporté témoignage la première fois que je suis allé en Algérie en 1983).
Ensuite, même si mon grand-père ne partageait pas les idées de ce professeur j'ai la sensation que ce que peut ressentir la petite fille du professeur Vié le Sage (il enseignait à Oran au Lycée Lamoricière (Tient ! il faudra que je pose la question à Jacques s'il l'a eu comme professeur) est assez proche que ce peuvent ressentir les descendants de pieds noirs comme moi (Pour une bonne compréhension : voir cette autre retour d'un descendant de pieds-noirs de Tiaret) quand ils retournent là-bas.
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jeudi 4 juillet 2013
Nelson Mendela et nous...
Vu comment certains parlent de Nelson Mendela, je mets en ligne ce texte de Jacques Fath, responsable aux relations internationales du PCF, où il retrace l'histoire liant le PCF, l'ANC et SACP (Parti Communiste Sud-Africain) pour la libération de l'Afrique du Sud.
Vous pouvez lire aussi le point de vue de Francis Wurtz sur son blog.
Retour sur le formidable mouvement qui a porté le prisonnier de Robben Island à la présidence de la République d’Afrique du Sud.
La montée des luttes populaires antiapartheid en Afrique du Sud fut décisive dans les années 80. Le combat contre le système colonial et de discrimination raciale sud-africain a cependant marqué toute la seconde moitié du XXe siècle.
On ne peut réduire le mouvement anti-apartheid à l’antiracisme tellement sa portée fut globale. Cette lutte s’inscrivit en effet dans les enjeux de la décolonisation, de la guerre froide, de la montée de l’exigence démocratique et du besoin d’une voie de développement nouvelle porteuse d’égalité, de justice et de progrès humain. Ce sont toutes les grandes questions du XXe siècle qui se cristallisèrent ainsi, dans cette grande bataille, en particulier au moment des bouleversements en Europe de l’Est (dont les régimes ont soutenu l’ANC). C’est toute la donne internationale qui est en train de changer. Des aspirations populaires et un monde nouveaux s’annonçaient.
Le PCF va s’engager intensément et au plus haut niveau aux côtés du peuple sud-africain parce qu’il mesure alors la dimension de l’enjeu, parce qu’il veut faire du refus de l‘asservissement d’un peuple un moteur de conscience politique.
La nécessité de la destruction du système d’apartheid a mûri au cours des années. L’ONU elle-même, dès la décennie 60, y contribua en légitimant les sanctions. En 1973, son Assemblée générale reconnaissait explicitement la nécessité « d’éliminer et de réprimer l’apartheid ». A juste titre, les Nations unies liaient la libération pour le peuple d’Afrique du Sud à celle des autres peuples d’Afrique australe, notamment la Namibie.
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mercredi 3 juillet 2013
Le PCF lance "Progressistes" : la révolution pour une production moderne a enfin sa revue politique...
Ecologie et industrie : une association qui peut paraître contre-nature tant on a opposé ces deux termes.
À un tel point que la confusion règne à gauche où la critique
légitime du productivisme est devenue par glissement la critique de la
production sans nuance.
L’industrie nous pose des problèmes de conscience : elle est à la
fois absolument nécessaire pour nos sociétés et en même temps elle
pollue, produit des déchets, présente des risques autour des sites de
production. La tentation est alors grande de réduire ce secteur voire
d'accepter tacitement la délocalisation vers d'autres pays pour ne pas
avoir à s'embarrasser de ses nuisances. Elle s'accompagne également
d'une dévalorisation des métiers liés à la production. Et il est vrai
que quantitativement, l'essentiel des emplois aujourd'hui est classé
dans le secteur des services, services pour- tant intimement liés à la
production. Ainsi, on ne perçoit pas immédiatement la catastrophe
économique pour un pays qui se sépare progressivement de ses industries :
par exemple l'irréversibilité concernant la perte de savoir faire sera
très grave pour l'avenir car il faudra des générations pour retrouver le
niveau technologique perdu dans certains secteurs clés.
Nous aurons donc toujours besoin de produire, et même de produire
plus et autrement compte tenu des besoins qui vont grandissants et de
l'état de pénurie qui règne chez les classes populaires. La vraie
question politique vraiment sérieuse, est bien de savoir comment mieux
produire et comment produire pour répondre aux besoins sociaux au sens
très large, en intégrant le respect de notre environnement. C'est en
renversant les critères, en privilégiant la valeur d'usage des produits
plutôt que la valeur d'échange (pour utiliser des termes marxistes) que
nous opérerons une transformation radicale de nos modes de production.
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lundi 17 juin 2013
"Là Bas si j'y suis" sur l'OAS... L'émission modeste et géniale sur l'OAS et son discours de haine !
Retrouvez les émissions en cliquant sur les liens.
1ère émission "Là Bas si j'y suis"du 12 juin.2ème émission "Là Bas si j'y suis du 13 juin.
3ème émission "Là Bas si j'y suis du 14 juin.
4ème émission "Là Bas si j'y suis du 17 juin.
mercredi 12 juin 2013
L'affiche rouge algérienne... Ou les algériens dans la Résistance française en métropole, notamment dans les FTP.
Article paru dans El Watan en 2005 sur ce qui fut appelé le groupe kabyle (mais qui venait de l'ensemble de l'Algérie) mais aussi sur les positions courageuse de Messali Hadj et de ce qui se passait à la Mosquée de Paris. Une part de notre histoire que l'on connait trop peu.
Les FTP algériens et le sauvetage d'enfants juifs
Le concept de l'émission de France 3 était de faire coïncider l'histoire de l'immigration avec des moments d'histoire de France. « A l'origine, je voulais faire un film sur la résistance des Francs-Tireurs et Partisans algériens, qu'on appelait "groupe kabyle", la commande venait de l'ORTF, c'était en 1974. Le film ne s'est pas fait. » L'opportunité en est donnée à Derri Berkani en 1991 par France 3.
Les FTP algériens et le sauvetage d'enfants juifs
Dans Une résistance oubliée, la Mosquée de Paris, un film de 29 minutes réalisé pour l'émission « Racines de France 3 » en 1991, Derri Berkani restitue l'épisode associant la Mosquée de Paris au sauvetage de juifs, notamment des enfants.
Le concept de l'émission de France 3 était de faire coïncider l'histoire de l'immigration avec des moments d'histoire de France. « A l'origine, je voulais faire un film sur la résistance des Francs-Tireurs et Partisans algériens, qu'on appelait "groupe kabyle", la commande venait de l'ORTF, c'était en 1974. Le film ne s'est pas fait. » L'opportunité en est donnée à Derri Berkani en 1991 par France 3.
Les FTP algériens étaient désignés sous le vocable de « groupe
kabyle » par facilité de langage en usage chez les FTP qui utilisaient
les groupes de langues, pour permettre une sécurité de transmission des
consignes. L'immigration algérienne de Paris,
à l'époque, était le fait d'hommes jeunes, seuls, d'origine rurale,
essentiellement de Kabylie. Ils étaient aux deux tiers analphabètes, ils
vivaient dans la misère, mais par le travail ils avaient intégré un
autre univers, celui du monde ouvrier, du prolétariat.
Ils avaient
acquis une conscience prolétarienne dans les usines où ils
travaillaient. Ils étaient tous syndiqués, et ils participaient à toutes
les luttes ouvrières, aux grèves... Une fois la guerre venue, ils se
sont engagés dans les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), nous précise
Derri Berkani. Mohamed Lakhdar, qui avait rejoint les jeunesses
communistes à 20 ans, était l'un d'entre eux. Il s'était engagé dans
l'action clandestine en 1940 et était un des fondateurs, en 1942, des
FTP. Il était originaire de Tiaret. Il a été fusillé dans la nuit du 31 janvier 1943. Derri Berkani relève que la démarche de la Mosquée de Paris
et de son recteur Si Kaddour Benghabrit obéissait à des principes
religieux, mais les FTP algériens, qui ont amené des juifs pour les
mettre à l'abri, étaient des laïcs, des ouvriers. Leurs motivations
n'étaient pas religieuses, elles ont concordé avec celles des dirigeants
de la Mosquée.
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jeudi 6 juin 2013
De quoi l'idélogie de ceux qui ont tué Clément Méric est-elle le nom ?
La rencontre de l'association Bernard De La Sala s'est déroulée le vendredi 9 mars à Villers-Saint-Paul (60).
Son thème était : "Eclairer la malfaisance de l'extrême droite, de ceux qui en sont les adeptes et qui ont plongé l'Europe dans l'abîme des années 1930 : le nazisme puis collaboration vichyste.
Le Front national, aujourd'hui, s'incruste à nouveau en s'appuyant sur les conséquences de la crise et en apparaissant comme étant le défenseur des victimes de la crise.
Il faut donc bien connaître la réalité de ces mouvements de la droite extrême et finalement fasciste, de la façon dont ils s'introduisent dans les peuples pour promouvoir les idées de haine envers les juifs, les communistes, pour propager le racisme etc.
En réalité, ils sont une force utile pour le capital en crise. Aujourd'hui le Front national tente de pénétrer l'entreprise, cela doit retenir toute notre attention et notamment le mouvement syndical."
mercredi 5 juin 2013
La maire d'Aix en Provence en remet une couche : Pas d'hommages pour les tueurs qui ont rendu tout évolution pacifique impossible.
Du Touvet (Isère) à Aix-en-Provence : non à de nouveaux éloges de l’OAS !
Au moment où s’ouvraient les négociations d’Evian pour mettre fin à la guerre d’Algérie, deux activistes, Albert Dovecar et Claude Piegts, membres des sinistres commandos delta de l’OAS, participaient à l’assassinat de Roger Gavoury, commissaire central d’Alger, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1961. Condamnés à mort, Dovecar et Piegts ont été exécutés le 7 juin 1962.
C’est précisément le 7 juin 2013 que le Collectif aixois des rapatriés – le CAR –, a choisi pour inaugurer à Aix-en-Provence un monument, de même nature que ceux de Nice, Toulon, Perpignan et Marignane, érigés à la gloire de tels assassins. La stèle sera installée dans la cour de la Maison du maréchal Alphonse Juin, propriété de la ville d’Aix, devenue véritable casemate de la « nostalgérie ». L’actuelle équipe municipale en a confié la gestion au CAR qu’elle subventionne abondamment. Coutumier des éloges de la colonisation et de l’OAS, le président du collectif, René Andrès, lance un appel pour l’inauguration d’un espace « appelé à devenir le haut lieu de la mémoire, et de la conservation, de la vérité du peuple Pied-Noir et Harkis ».
mercredi 29 mai 2013
Comédie du Livre sur l'Algérie : J'ai ma petite idée pour mon programme...
Pour voir le programme complet des deux jours de rencontre autour de la littérature du Maghreb en général et de l'Algérie en particulier, vous pouvez vous reporter au site de la Comédie du Livre.
Le samedi 8 juin, je ne vais pas rater cette table ronde :
13h00 - 14h30
Table ronde: le Maghreb au croisement des héritages
Comprendre un Maghreb pluriel, fruit d’héritages complexes et d’une histoire bien différente des Histoires officielles.Parmi les très nombreux événements organisés dans le cadre de la Comédie du livre de Montpellier, consacrée cette année à l'Algérie,
participent : Pierre Daum, auteur de Ni valise, ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance (Actes Sud 2012). Voir le site, Leïla Sebbar, Colette Fellous, et Janine Gdalia.
Lieu: Centre Rabelais, 27 Boulevard Sarrail 34000 Montpellier.
Entrée gratuite.
Dimanche 9 juin à 14h30 - Salle Pétrarque : c'est un débat organisé par les amis de la mémoire pédagogique sur le livre de Jacques Fernandez "Fiction et Histoire, à propos de l'ouvrage Algérie - 1830 - 1962" (cliquez sur l'image pour plus d'info).
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vendredi 24 mai 2013
Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l'histoire!
Ce texte est une contribution d'une camarade du PCF, élue à Lyon, Nawel BAB-HAMED.
C'est une contribution lors de l'université d'été de notre parti de 2011. vous pouvez aussi consulter un de ses autres textes "un parfum de jasmin " qui date aussi de 2011.
C'est une contribution lors de l'université d'été de notre parti de 2011. vous pouvez aussi consulter un de ses autres textes "un parfum de jasmin " qui date aussi de 2011.
Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l'histoire !
Liberté, c’est le mot qui a mis à l’unisson les ramages
populaires des pays arabes. Liberté politique ? Liberté de conscience ?
Liberté de pensée ? Liberté individuelle ? Liberté collective? Cette
réflexion continue à faire couler de l’encre, de la salive et du sang.
Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent.
Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo-colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué par la dictature et un capitalisme marqué par les profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux. Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane.
Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est-elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico-musulmans pour la disqualifier ? S'agit-il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut-il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc.
Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent.
Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo-colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué par la dictature et un capitalisme marqué par les profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux. Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane.
Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est-elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico-musulmans pour la disqualifier ? S'agit-il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut-il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc.
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